HONNEUR au bénévole du mois

Publié le 29/01/2024

Après avoir montré le bout de son nez en 1961, en Gironde, chaussé ses premiers crampons en Charente Maritime, fait trembler les filets jusqu’en National 2, excusez du peu, Jean-Paul ARMAGNAC, Paulo pour les intimes, a fait du club de l’AS VILLEBOIS HAUTE BOEME, son port d’attache depuis 1993.

Est-ce que l’on peut dire que votre carrière de footballeur a été bien remplie ?
Jean-Paul Armagnac : J’ai commencé ma carrière en Charente Maritime à 13 ans à Cercoux puis à 16 ans à Montguyon en passant par la Gironde à St Seurin sur l’Isle en 18 ans Régional et sénior. Puis ma vie professionnelle m’a conduit en Charente, j’ai signé à l’ASAC en 1983, j’ai également joué à Magnac puis à Châteauneuf en Régional de 1985 à 1993.

Vous ne vous arrêtez pas en si bon chemin et vous décidez de tester les filets de Villebois ?
Jean-Paul Armagnac : Une fois de plus ma situation professionnelle m’a mené jusqu’à Villebois en 1985 où je m’y suis installé définitivement en 1993 et c’est alors que j’ai décidé de signer au club qui se nommait à l’époque l’ES VILLEBOIS.

A quel âge avez-vous arrêté de jouer et quel regard avez-vous sur cet incroyable parcours ?
Jean-Paul Armagnac : J’ai arrêté de jouer en 2022, à 61 ans, après avoir été attaquant dans mes plus jeunes années, puis défenseur en vieillissant et enfin gardien pour terminer. J’ai eu la chance de jouer à un bon niveau, j’ai participé à 5 matchs en N2, j’ai 334 buts à mon actif en matchs officiels. En 2001, lors de la fusion avec l’AS Haute Boëme, j’avais 40 ans, nous avons disputé notre premier match officiel en Coupe du Centre Ouest. C’est moi qui ai marqué le premier but de l’histoire de ce nouveau club, c’est un beau symbole n’est-ce pas ?

Au-delà du joueur talentueux que l’on a découvert, quel bénévole êtes-vous ?
Jean-Paul Armagnac : Lorsque j’ai signé en 1993, je suis devenu joueur-entraineur en D2 et j’ai pris le poste de trésorier. En 2001, lorsque le club a fusionné je suis devenu le secrétaire général et ce depuis 23 ans. Je suis coach de l’équipe A, responsable des débutants, je m’occupe du traçage du terrain, de l’approvisionnement de la buvette, du lavage des maillots de mon équipe, de l’intendance, j’aide à la trésorerie. Je suis un peu l’homme à tout faire…Durant toutes ces années j’ai été responsable à peu près de toutes les équipes jeunes.

Vous pensez être né pour diriger ?
Jean-Paul Armagnac : Je le pense sincèrement. Depuis que je joue au foot dès mes 13 ans, j’ai toujours occupé le poste de capitaine et assumé pleinement cette fonction. Quelque fois je passe pour le « vieux Guy Roux » quand je rouspète car j’aime le travail bien fait.

Est-ce que le football est votre seule passion ?
Jean-Paul Armagnac : Non je suis fan de tous les sports. Je pense que j’aurais pu être un bon basketteur mais la vie en a décidé autrement. J’ai pratiqué aussi l’athlétisme. Je m’intéresse à tous les évènements sportifs. J’ai assisté à 6 matchs de Coupe du Monde en 98. Je suis tellement accroc de sport, c’est pour vous dire j’achète tous les jours le journal l’Equipe et j’ai conservé tous les exemplaires depuis 1975.

De quoi êtes-vous le plus fier ?
Jean-Paul Armagnac : Je suis fier de notre montée en PH en 2012. Nous sommes restés 4 ans en PL et 5 ans en PH et malheureusement relégués en 2017 en District. Je garde également en souvenir notre finale en 2009 à Lebon en U19. Sans oublier en 2013-2014 les 4 équipes qu’on a réussi à engager durant 3 saisons consécutives. Je suis fier également de la bonne ambiance qui règne au club, de pouvoir compter 140 licenciés dont 85 jeunes de 6 à 16 ans.

Quelle mission vous êtes-vous fixé pour l’avenir ?
Jean-Paul Armagnac : De l’époque 2001, nous ne sommes plus que 3 ou 4. La mission que je me fixe c’est de continuer à faire vivre ce club du mieux possible, de conserver notre effectif et de chercher des bénévoles. La priorité c’est de trouver des personnes qui ont l’envie, qui veulent bien le faire et qui acceptent qu’on les conseille.

Votre président, Thomas Garraud ne sait pas ce qu’il ferait sans Paulo ?
Jean-Paul Armagnac : Thomas est une personne que j’apprécie beaucoup. Je ne devrais pas le dire mais je fais partie sans doute de ces bénévoles dont on a du mal à se passer. Je suis un passionné, je connais les règlements, mon expérience de joueur fait que les jeunes sont à l’écoute et respectueux. Et puis maintenant je suis à la retraite, j’ai encore plus de temps. Un club c’est aussi une famille qui compte beaucoup et qui est là pour vous épauler quand la vie vous réserve parfois de mauvaises surprises. Quand on est rentré dans cette bulle du bénévolat, on ne sait pas comment arrêter, on ne l’envisage pas, on ne peut pas…

Reportage réalisé par Isabelle Bonneau
Animatrice de la commission
« Valorisation de l’engagement bénévole »

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