Publié le 25/04/2021

Depuis plus d’un an maintenant, le monde tourne au ralenti. Le quotidien a pris un visage que l’on n’osait …et ne pouvait imaginer. Le lien social est réduit comme peau de chagrin. L’économie vacille. La culture perd ses repères. Le sport est tombé en hibernation forcée. Notre football amateur, le notre, se retrouve au frigo. C’est hélas ce qu’a fait de la vie cet inattendu et terrible virus, ce qu’engendre sa propagation.

Triste et terrible réalité engendrant une situation qui nous contraint à vivre autrement, à nous adapter tant bien que mal, à penser autrement, à envisager l’avenir autrement. Et au milieu de tout celà, le souci premier de chacun de faire en sorte d’éviter d’attraper le virus. Un égoisme fort légitime en la circonstance certes, mais qui ne doit cependant pas masquer le devoir d’oeuvrer, par notre comportement, à lutter contre la propagation de l’épidémie, à apporter notre contribution à l’éradiquer, à savoir aussi protéger les autres.

Cette crise sanitaire qui perdure n’a pas cessé d’impacter, un peu plus chaque jour, nos aspirations de sportifs, de compétiteurs, à savoir le plaisirs de taper dans le ballon, de s’entrainer, de se retrouver entre copains, à préparer le match du week-end. Ce besoin de vouloir toujours viser la performance, de s’améliorer, d’être au coeur de la convivialité, de partager l’amitié, n’est plus que rêve ! …

Cette situation laissera inévitablement des traces à court et moyen terme dans tous les domaines, sur le sport dans son ensemble et notre football en particulier.

L’enchainement des semaines d’espoir d’une reprise proche dans un premier temps, puis les longs mois sans pratique, font que la passion s’est érodée au fil du temps. La motivation a diminué, l’intérêt s’amenuisant de jour en jour tant chez les pratiquants que chez les supporters, passionnés, inconditionnels ou simples spectateurs occasionnels.

Et plus critique certainement, la très grande incidence sur les activités de plein air de notre jeunesse. Les jeux vidéos et la télé, les loisirs indoor principalement, par la force des choses, ont captés naturellement et mobilisés l’attention de nos enfants au détriment de l’activité sportive collective, laissant l’idée d’une partie de foot avec les copains, d’un après-midi de détente et de joie sur un terrain, au rang de rêve.

Notre président, à travers sa dernière interview dans CL du 07/04 a parfaitement exprimé son inquiétude, s’interrogeant sur l’avenir, esquissant la nécessité de penser à évoluer, de poser les bases d’une réflexion en la matière. Une invitation à réfléchir sur un lendemain qu’il importe certainement d’appréhender différemment. Derrière cette incitation l’idée de permettre à notre sport de rebondir, de retrouver autour d’une activité remodelée ses adeptes, de redonner à notre football son rayonnement, son impact et son éclat d’avant la crise.

Au regard des événements des derniers mois, la saison est irrémédiablement terminée. Plus le temps passe et plus les chances de se retrouver sur un terrain pour taper à nouveau dans le ballon avant l’été s’amenuisent. La toute récente communication des autorités permet pourtant de nourrir quelques espoirs. Elle laisse apparaitre en effet quelques latitudes pour la pratique du sport. Un grand ouf tant bien même que les dispositions édictées soient temporaires et soumises à des conditions drastiques. Pas l’idéal certes, mais une avancée avec des restrictions qui sont le prix à payer vu un contexte, que l’insouciance de quelques-uns n’a pas contribué à améliorer certainement . Soit ! La levée prochaine des mesures de confinement ajoute à la vision de pouvoir bénéficier de quelques aménagements favorables, ce que nous souhaitons tous bien entendu. Il nous appartient de se projeter, malgré les incertitudes, sur la prochaine saison !

Il importe donc, dès maintenant, de se remotiver et de penser déjà à la rentrée de septembre pour aborder dans les meilleures conditions la reprise. Cette même envie se doit d’animer notre grande famille du football, sport collectif par excellence.  Et c’est dans ce cadre qu’il appartient à chacun d’oeuvrer pour se retrouver vite sur les terrains. Il convient, par voie de conséquence, d’agir pour mettre en place les moyens d’attirer à nouveau vers nos stades les licenciés d’hier certes, mais aussi ouvrir l’espace à de nouveaux venus. Devenir en quelque sorte des acteurs du « recrutement » vers le football. En fait, faire revenir dans chacun de nos clubs particulièrement, tous ces jeunes privés de foot depuis des mois. Une action forte s’avère nécessaire, ces gamins faisant l’objet de tellement de sollicitudes. C’est là notre rôle évidemment ! A nous tous donc de savoir remobiliser cette jeunesse qui n’est autre que le vivier, l’avenir de notre football. 

Pour les adultes les plus passionnés, vous dans une grande majorité il faut l’espérer, parce que vous avez le virus (celui du foot bien sûr et pas l’autre), replongez-vous vite dans le bain sans attendre. Ensuite sachez user de votre passion pour sortir de leur torpeur les moins déterminés à rechausser les crampons.

Faire rejaillir notre sens de la responsabilité auprès de ce public, sans attendre l’après-saison estivale, s’avère un point fort dont nous avons la charge. Personne n’ignore en effet que ce secteur des jeunes revêt un intérêt et une importance aussi indiscutables qu’essentiels puisque vecteur de la pérennité des équipes, des clubs, comme celle du football dans son ensemble. La richesse du potentiel, qualitativement et quantitativement, de cette catégorie d’age en constitue en effet la solidité des fondements. Alors, sans attendre il nous faut prendre conscience de cette nécessité de réfléchir et agir pour que le football redevienne vite au centre des loisirs de notre jeunesse. Remobilisons la pour éviter que la crise n’amplifie la décroissance des effectifs de la saison passée.

Une tâche à laquelle le District, sous l’impulsion de son Comité de direction est aujourd’hui attelé. Mais nous tous, pratiquants, joueurs ou arbitres, dirigeants, encadrants, éducateurs, responsables, passionnés ou simples supporters, intégrons que avons en la matière un rôle très important à jouer.
Ne nous contentons pas d’être des consommateurs. Soyons aussi de véritables acteurs dans cette démarche.

De notre participation à ce travail dépendra la richesse de notre vivier de jeunes, Elle doit retrouver rapidement son importance, redonner au football son éclat et sa vitalité.

A méditer !

Michel BOURIN