Patrick Blincourt, ES.Fléac

Publié le 27/01/2021

Patrick Blincourt, de l’Etoile Sportive de FLEAC fait rimer fidélité et générosité depuis 47 ans, au sein de son club. Sa volonté de « transmettre et apprendre le football aux enfants, plutôt que de les voir faire des bêtises dans la rue » ne l’a jamais quitté.

Patrick, d’où vous vient cette passion pour le football ?
Patrick Blincourt : dans les années 70, je n’avais que 16 ans. Mon frère aîné qui avait 5 ans de plus était censé « me surveiller » et il a eu la bonne idée de prendre une licence de foot, j’ai eu donc l’autorisation par mes parents, d’en faire autant. Dix ans plus tard, n’ayant pas eu la chance, moi-même, d’intégrer une école de foot, j’ai été attiré pour encadrer des débutants.

Quel a été votre parcours par la suite ?
Patrick Blincourt : j’ai continué à jouer jusqu’à 53 ans. En parallèle j’ai encadré pratiquement toutes les catégories de jeunes, à l’exception des cadets. J’ai occupé également le poste de Responsable d’Ecole de Foot pendant 4 ou 5 ans. Le marquage du terrain a fait très longtemps partie de mes attributions, également.  Je suis devenu ensuite Président du club pendant 4 ans. J’ai marqué un arrêt d’un an puis j’ai repris la présidence pendant 2 ans, faute de candidat.

Au cours de ces années, quels ont été vos plus beaux souvenirs ?
Patrick Blincourt : Mon plus beau souvenir, en tant que joueur, c’est d’avoir joué la finale de Coupe Edely alors que j’avais plus de 40 ans. Et je suis aussi très fier d’avoir obtenu deux fois le label pour notre Ecole de foot, dont un, alors que j’en étais responsable.

Votre fils, Sébastien Blincourt, qui dit de vous que « vous n’avez jamais su dire non quand on avait besoin de vous », vient de vous succéder, que ressentez-vous ?
Patrick Blincourt : j’éprouve énormément de fierté qu’il assure la relève. Je sais que le club est entre de bonnes mains. Je suis resté à ses côtés pour l’épauler et j’ai opté pour le poste de trésorier adjoint et responsable buvette. Je suis heureux de compter également bon nombre de ma famille au sein du club.

Vous semblez être soulagé, vous pensez prendre une retraite qui serait bien méritée ?
Patrick Blincourt : j’y pense en effet. J’ai certainement été trop gentil parfois, j’ai fait des sacrifices. Je trouve que cela devient de plus en plus compliqué ; les mentalités changent, le manque de respect, la violence me déplaisent mais malgré tout ce n’est pas facile de lâcher la corde.

A votre avis, quelles sont les qualités requises pour être un bon bénévole ?
Patrick Blincourt : on ne compte pas son temps quand on y prend du plaisir comme moi. Il faut être aussi patient, diplomate, à l’écoute des autres, ne pas avoir d’a priori, savoir fédérer et ne jamais attendre de merci. Il ne faut pas avoir peur de se lancer, rien n’est impossible. Il existe aujourd’hui beaucoup de formations qui sont prises en charge et en plus décentralisées.

Pensez-vous que votre vie serait moins riche sans cette belle expérience ?
Patrick Blincourt : je pense en effet qu’il me manquerait certainement quelque chose. Il est vrai que c’est très prenant, mais quelle récompense de voir les gamins apprendre, progresser, s’épanouir. Quelle fierté de les voir évoluer de débutant jusqu’en senior dans le même club et même parfois de les voir partir pour rejoindre des équipes de plus haut niveau ! On se dit qu’on n’a pas été inutile, qu’on y a contribué, qu’on a été un maillon de la chaîne.

Reportage réalisé par Isabelle Bonneau
Animatrice commission « Valorisation de l’engagement bénévole »   

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