Olivier Geoffrion

Publié le 01/06/2021

Alors qu’il avait tout juste 12 ans, Olivier Geoffrion signait sa première licence au club de l’AS AIGRE. Il ne se doutait pas que débutait, alors, une belle histoire d’amitié et de fidélité qui dure maintenant depuis 47 ans. (NDLR : la photo a été choisie par O.Geoffrion lui-même).

Olivier, « A la vie, à la mort » c’est ce qui pourrait presque qualifier le lien qui vous unit à votre club ?
Olivier
: En effet, j’ai signé ma première licence en tant que joueur à 12 ans et ma dernière à 46 ans. Il n’y avait pas d’équipe de minimes à l’époque, donc mes copains et moi étions surclassés pour pouvoir jouer en cadets. Je suis toujours resté fidèle à mon club malgré des sollicitations extérieures et je n’en changerai jamais.

Comment expliquez-vous cet attachement ?
Olivier : Je suis entouré de tous mes copains, je m’y sens bien, pourquoi voudriez-vous que j’aille ailleurs ?

Vous avez débuté comme joueur mais quand avez-vous eu l’envie de vous investir réellement ?
Olivier : A 20 ans, j’ai commencé à encadrer l’équipe des minimes car il n’y avait personne pour le faire. J’avais envie d’essayer, cela m’a plu et je l’ai fait durant 4 à 5 ans.

Quel a été votre parcours de dirigeant par la suite ?
Olivier : J’ai toujours participé à l’organisation de nos manifestations. J’ai occupé les fonctions de secrétaire, trésorier pendant à peu près une dizaine d’années et depuis 4 ans j’occupe la fonction de président.

Avez-vous accepté cette responsabilité facilement ?
Olivier : Je l’ai accepté parce que l’ex-président souhaitait arrêter et que personne n’était intéressé. Et puis cela ne me paraissait pas insurmontable, je connais le fonctionnement et encore une fois, je suis bien entouré par tous mes copains. Lorsque quelqu’un sera partant pour me remplacer, je laisserai ma place et cela ne m’empêchera pas de continuer à m’investir pour le club comme je l’ai toujours fait et aussi longtemps que j’en serai capable.

A votre avis quelles sont les qualités requises pour être président ?
Olivier : Je pense qu’avant tout, il faut être passionné par le football. Il faut aimer les gens, le contact et bien sûr savoir prendre des décisions. Jusqu’à présent je n’ai pas rencontré de difficultés, il règne une bonne entente que ce soit avec les dirigeants ou les joueurs.

Après autant d’années d’engagement bénévole, que cela vous apporte-t-il ?
Olivier : Je suis dans mon élément : j’aime le milieu associatif. Je fais également partie d’un club de vélo, du comité de la foire expo et du Conseil Municipal. Cela me procure du plaisir. Ce sont des rencontres, de la convivialité. Je suis passionné de foot et j’ai hâte d’ailleurs que cela reprenne. Ma vie serait certainement moins riche sans.

Sur le plan familial, votre investissement dans le club a-t-il été jugé parfois envahissant ?
Olivier : Non. Nous sommes une famille qui a toujours baigné dans le sport. Ma femme et mes deux filles pratiquent le handball. Donc on est souvent parti et les weekends ont toujours été sportifs. Cela a toujours été une évidence.

Auriez-vous quelques beaux souvenirs à partager ?
Olivier : Un des plus beaux souvenirs, c’est la remontée en PH dans les années 82-83, j’étais joueur à l’époque et on a fait une belle saison. Le deuxième c’est d’avoir eu la chance de fêter les 75 ans du club, ce fut un beau moment d’émotions et de retrouvailles.

« Le bénévole » devient une espèce rare, avez-vous une explication et une solution ?
Olivier : Je pense que c’est une question d’éducation. Cela peut être inné mais cela peut aussi s’acquérir. Il est vrai que les jeunes s’investissent moins. A notre époque c’était le foot ou RIEN, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui. Au sein du club, on essaie d’intégrer un maximum de jeunes et de leur confier des tâches en fonction de leur goût. On devient dirigeant puis petit à petit on prend plus de responsabilités et un jour pourquoi pas, on devient président…

Reportage réalisé par Isabelle Bonneau
Animatrice commission « Valorisation de l’engagement bénévole »   .

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