Nicole Merchier, St Martin et ACFC

Publié le 03/03/2021

Que ce soit derrière la buvette de l’US St Martin d’Angoulême, son club de cœur ou aux commandes de la friteuse du Stade Lebon pour l’A.C.F.C, Nicole Merchier assure sur tous les fronts sans relâche, avec passion, fidélité et grand cœur…

Nicole, pouvez-vous nous raconter comment a débuté cette si belle histoire entre le football et vous ?
Nicole Merchier : Mon père et mes deux frères étaient de fervents supporters de football. En 1970, à 18 ans, j’ai pu les accompagner pour la première fois au stade de Chanzy. Ensuite j’ai rencontré mon mari, lui-même amateur de foot et avons donné naissance à cinq enfants dont quatre footballeurs.

On comprend que le football est devenu indissociable de votre vie, mais pour quelle raison vous êtes-vous engagée bénévolement ?
Nicole Merchier : Tout a commencé en 1983. Notre petit voisin faisait du foot à l’US St Martin, c’est ainsi que nous avons contacté le club pour inscrire notre fils aîné. Bernard, mon mari a commencé à s’investir en gérant les équipements (il deviendra même plus tard secrétaire et président) et tout naturellement j’ai pris en charge le lavage des maillots, à mon domicile. Les clubs ont besoin d’aide. On connaissait le sens de l’engagement, ce qui n’est pas toujours le cas des jeunes d’aujourd’hui.

Cet engagement n’a fait que croître au fil du temps apparemment ?
Nicole Merchier : Oui le président m’a demandé si je ne pouvais pas aider à la buvette. Ce, à quoi, j’ai répondu oui bien sûr. Nous passions, à l’époque, autour du stade munis d’une caisse remplie de boissons. Puis nous nous sommes un peu mieux structurés, nous nous sommes chargés avec mon mari de l’approvisionnement et aujourd’hui je tiens toujours la buvette car c’est important pour un club, c’est une rentrée d’argent indispensable.

Se mettre au service d’un club est déjà remarquable mais au service de deux à la fois, c’est exceptionnel, vous ne trouvez pas ?
Nicole Merchier : Vous savez quand on aime, on ne compte pas. Jean-Pierre Manoir qui était arbitre nous avait contactés pour savoir si on ne voulait pas donner un coup de main « là-haut » enfin à Lebon, pour l’ACFC. Je me suis mise aux commandes de la friteuse et mon mari à la sécurité. Il m’est arrivé sur 2 jours à l’occasion de tournois de vendre 300 kg de frites, ça m’a même valu une tendinite, mais qu’importe !

Malgré une grande famille à s’occuper, vous avez toujours trouvé le temps de faire profiter les autres de votre gentillesse, n’est-ce pas ?
Nicole Merchier : J’aime bien faire des crêpes quand on me le demande. J’ai également, très longtemps préparé le dîner, le vendredi soir pour les joueurs du FOOT LOISIR.

Vous avez fait le choix courageux de mettre de côté une vie professionnelle pour élever vos cinq enfants et en plus vous consacrez tout votre temps libre au football, avez-vous des regrets ?
Nicole Merchier : Non certainement pas, je n’aurais pas aimé faire autre chose. Non seulement c’était une évidence que j’élève mes enfants et un besoin pour moi de me rendre utile, d’avoir des contacts avec les gens. J’y prends beaucoup de plaisir, c’est une telle ambiance, j’ai passé tellement de bons moments. Si vous saviez comme ça me manque depuis la crise sanitaire. C’est vrai que j’ai raté quelques évènements familiaux – buvette et frites obligent – mais je les rejoignais un peu plus tard. Et puis la vraie récompense, c’est la reconnaissance des joueurs, le respect qu’ils ont pour les bénévoles.

 

Tel ce touchant couple d’oiseaux, « les Inséparables » vous avez eu le bonheur et la chance, de partager la même passion que votre mari pendant de nombreuses années, comment envisagez-vous votre avenir de bénévole ?
Nicole Merchier : Le fait que nous ayons eu cette passion du football en commun nous a permis de passer beaucoup de temps ensemble et de vivre de bons moments. J’ai 69 ans et il n’est plus à mes côtés depuis deux ans, mais tant que je pourrai mettre un pied devant l’autre, je continuerai….

 

Bernard Merchier, comme son épouse a été fidèle à son club de coeur l’US St Martin, mais également à l’A.C.F.C où il était responsable de la sécurité. (Photo US St Martin. 

 

Reportage réalisé par Isabelle Bonneau
Animatrice commission « Valorisation de l’engagement bénévole »   

Articles les plus lus dans cette catégorie