Manuel Pinaud

Publié le 08/05/2023

Si son adhésion au club de l’ASFC Vindelle tient du hasard, ses qualités de bénévole proviennent bien, quant à elles, d’un précieux héritage transmis par ses parents. Arrivé au club en 2001, Manuel Pinaud n’en est jamais reparti et donne sans compter depuis 22 ans.

Avec du recul, le hasard a-t-il bien fait les choses ?
Manuel Pinaud : Il est vrai que mon arrivée à Vindelle s’est faite tout à fait par hasard par le biais d’une rencontre et j’ai décidé de ne plus en partir car je m’y suis senti bien et encore aujourd’hui. C’est un club familial, j’ai des potes de l’ASAC qui m’ont suivi et je pense être définitivement passé en mode « intransférable ».

Les transferts ont pourtant fait partie de votre quotidien durant plusieurs années ?
Manuel Pinaud : Je suis né en 1972. Nous vivions à Viry Châtillon en région parisienne et j’ai donc commencé le football là-bas. J’ai côtoyé Rudi Garcia à l’époque, j’ai participé à un tournoi au Lazio à Rome, puis mon père a été muté en Charente.

En Charente, quels sont les différents clubs où vous avez évolué ?
Manuel Pinaud : J’ai commencé à ROULLET où je vis d’ailleurs, jusqu’en cadet. Ensuite j’ai fait 9 saisons à l’ASAC, en passant par les clubs de La Couronne, de Jarnac et enfin Baignes.

Ce sont de bons souvenirs ?
Manuel Pinaud : Oui, bien sûr. Cela m’a permis de jouer jusqu’en DH, j’ai vécu des montées, j’ai joué aux côtés de joueurs qui ont poursuivi par la suite une carrière professionnelle.

Vous n’avez pas été que joueur, vous êtes devenu également éducateur ?
Manuel Pinaud : Oui j’ai eu mon premier diplôme à La Couronne puis les autres à l’ASAC. J’ai été joueur/entraîneur puis j’ai complétement arrêté de jouer à 28 ans. Je passais ma semaine entière sur les terrains et sur la route, cela devenait de trop…

Et puis en 2001 vous arrivez à Vindelle ?
Manuel Pinaud : J’ai joué de 2001 à 2003 en équipe A, puis je suis devenu joueur/entraineur de l’équipe B en 5ème division. On est monté jusqu’en 3ème division puis redescendu en 4ème en 2008. Ce qui, en définitive, a été une bonne chose car nous avons disputé la Coupe des Réserves que nous avons gagnée contre St Brice. Et de me retrouver de nouveau à Lebon après toutes ces années a été très émouvant pour moi. Après j’ai été nommé entraineur de l’équipe A qui évoluait en 1ère division, de 2008 à 2011.

Au rythme des années de quoi vous êtes-vous occupé ensuite ?
Manuel Pinaud : Je suis devenu vice-président pendant 2 ans, secrétaire de l’Amicale des Educateurs. Nous avons 3 équipes (en R3, D3 et Critérium à 7) et j’assiste à tous les matchs à Vindelle. On est toute une équipe à venir souvent dès le matin pour tout préparer, le terrain, la buvette, l’accueil des équipes.

Quel est votre regard sur les mentalités actuelles ?
Manuel Pinaud : Je trouve que le foot a énormément changé, l’état d’esprit est différent. Je leur ai souvent répété « on signe pour un club pas pour une équipe ». Les jeunes s’impliquent moins également. Cela devient de plus en plus rare de trouver des bénévoles qui donnent sans compter. Le fairplay devrait être la base de tout : on ne porte pas le même maillot mais on a la même passion. Il faut que cela reste un loisir et bien souvent les joueurs sont à l’image du banc de touche.

Vous possédez une équipe qui évolue en Critérium à 7, trouvez-vous que l’état d’esprit est différent ?
Manuel Pinaud :  Oui complétement. C’est un état d’esprit qui se rapproche du foot loisir. Qu’on gagne qu’on perde, on s’en fout. On joue pour se faire plaisir. Les joueurs qui y participent sont super contents, il y en a un de 67 ans qui a même repris une licence pour jouer dans les buts. C’est une équipe que l’on souhaite reconduire.

Vous êtes étroitement lié à vos parents à la vie comme au foot ? 
Manuel Pinaud : Oui ils m’ont toujours suivi. Quand j’étais à l’ASAC, mes parents s’occupaient de la buvette, préparaient le repas au club house. Ils m’ont suivi à Vindelle. Ma mère a 78 ans, elle est trésorière et s’occupe de la buvette depuis 15 ans et je l’aide à la mi-temps et à la fin des matchs. Mon père est décédé en 2015, il rédigeait les articles pour la Charente Libre, ce que j’ai repris et j’ai également créé un site internet, une page Facebook et Instagram.

Vous consacrez beaucoup de temps et d’énergie pour ce club, c’est ça le bonheur ?
Manuel Pinaud : C’est du temps mais du plaisir, du partage, des rencontres, de la passion et je souhaite que ça continue le plus longtemps possible.

Reportage réalisé par Isabelle Bonneau
Animatrice de la commission
« Valorisation de l’engagement bénévole »

 

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