Magali Freira

Publié le 29/11/2022

Un jour, alors qu’elle était encore une petite fille, quelqu’un lui a offert un album Panini. Sans le savoir encore, c’était le début, pour Magali FREIRA, présidente du FC Fontafie, d’une grande passion pour le football qui n’a fait que croître au fil des années.

Grâce à un album Panini vous avez commencé à aimer le football, vous l’avez pratiqué ?
Magali FREIRA :
On m’a, en effet, offert un album Panini quand j’étais petite fille et ce fut le déclic, j’ai toujours aimé le football après cela. Je suivais les matchs à la télévision. Cependant je n’ai pas eu l’opportunité de le pratiquer.

Quel chemin vous a mené jusqu’au club de Fontafie ?
Magali FREIRA : A l’adolescence, j’ai commencé à suivre les copains qui allaient jouer au foot. Puis en 1990, alors que j’avais 21 ans, j’ai fait la connaissance de mon mari qui jouait à Fontafie.

Vous avez donc décidé de vous investir ?
Magali FREIRA : Je suis devenue bénévole sans licence durant une douzaine d’années. Je m’occupais de la buvette, du nettoyage des maillots et des vestiaires. Ensuite en 2002, on m’a dit que cela serait mieux si j’avais une licence. J’ai ainsi pris une licence de dirigeante et continué à faire la même chose.

Comment êtes-vous passé de la buvette et du nettoyage au poste de Présidente ?
Magali FREIRA :
J’ai commencé par occuper le poste de secrétaire pendant 6 – 8 ans. Enfin en 2014, lorsque Jean-François SELLE a souhaité quitter sa fonction de Président, il a bien insisté pour que je lui succède. Ce n’était pas du tout une volonté de ma part, mais vous savez comment c’est, personne ne veut prendre la place, alors j’ai fini par accepter. Donc depuis 8 ans, en plus de la présidence, je cumule mes tâches précédentes (buvette, nettoyage…) que je n’ai jamais cessé d’effectuer.

Vos parents étaient-ils fans de foot ou bien bénévoles eux aussi ?
Magali FREIRA : Non pas du tout. Mes parents n’aimaient pas spécialement le football et n’étaient pas non plus investis dans le bénévolat.

Si vos parents ne vous ont pas transmis cette passion, l’avez-vous transmise, vous ?
Magali FREIRA :
Oui tout à fait. Ma fille occupe à son tour le poste de secrétaire et je crois qu’elle est encore plus passionnée que moi. C’est un réel plaisir de travailler ensemble, c’est plus simple, plus fluide. On est sur la même longueur d’onde. De plus elle est bien plus à l’aise que moi dans certains domaines, comme l’informatique, la correspondance…

C’est une belle histoire de famille, votre mari est-il aussi actif au sein du club ?
Magali FREIRA : Mon mari joue encore. Et c’est aussi un peu l’homme à tout faire. Il aide à chaque fois que nécessaire au coaching, à la buvette, aux petits travaux. Il se rend toujours utile.

En tant que femme comment avez-vous vécu votre intégration ?
Magali FREIRA : Très bien, j’ai été tout de suite à l’aise. Tout le monde m’a aidé, ça s’est super bien passé. J’ai ressenti du respect et que mes paroles et actes avaient un certain impact. Nos joueurs sont conscients que nous sommes bénévoles et en sont reconnaissants.

Que pensez-vous qu’une femme apporte dans la gestion d’un club ?
Magali FREIRA : Je pense qu’une femme va peut-être, être moins impulsive, va moins aller dans le conflit. On a un côté maternel plus développé, ils aiment d’ailleurs m’appeler « Maman ». « Maman » est là en effet pour veiller sur eux, entre autres au milieu de la nuit après une petite fête au club, pour savoir si tout le monde est bien rentré. Combien de fois ai-je laissé la porte du garage ouverte au cas où, ou bien transformé ma maison en dortoir pour ne pas les laisser repartir avec leur voiture.

Qu’est-ce qui est le plus difficile ?
Magali FREIRA : Le bénévolat cela prend du temps, coûte de l’argent mais on sait où on met les pieds quand on s’engage. Personnellement ce qui m’est le plus difficile, c’est d’avoir à m’exposer en public. Le poids des responsabilités au fil des années commence aussi à devenir pesant. Les mentalités ont changé, il n’y a plus la même envie de jouer chez les jeunes, il y a souvent quelque chose de plus important que le foot et la COVID n’a pas arrangé les choses. Ils se trouvent d’autres centres d’intérêt.

Qu’est-ce qui vous a rendu heureuse ?
Magali FREIRA : D’avoir récompensé des anciens bénévoles qui ont œuvré pour le club et qui avaient bien mérité qu’on leur attribue des médailles en remerciement.

Et si c’était à refaire ?
Magali FREIRA : Je le referais bien sûr mais peut-être moins longtemps en tant que présidente. Je continuerai toujours autant à être active aussi longtemps que je le pourrai. J’aimerais passer la main mais pas à des personnes qui vous disent « il n’y a rien à faire, j’espère ? ». Je souhaiterais que cette personne soit compétente et responsable. Ma fille n’ose pas encore, peur de ne pas être prise au sérieux, mais sait-on jamais !

Reportage réalisé par Isabelle Bonneau
Animatrice de la commission
« Valorisation de l’engagement bénévole »

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