Jean-Luc Bertrand

Publié le 21/06/2023

A 16 ans, il intègre le club de l’US Verdille auquel il est toujours resté fidèle et en occupe depuis 37 ans la présidence. Nul n’est besoin de démontrer que Jean-Luc Bertrand est un véritable « mordu » du football et un bénévole hors pair comme il en existe de moins en moins.

À quel âge avez-vous découvert la pratique du football ?
Jean-Luc Bertrand : J’ai commencé à jouer à 12-13 ans dans la section UFOLEP du CEG d’Aigre. Ensuite j’ai fait partie de l’équipe cadet du canton d’Aigre de 14 à 16 ans et à 16 ans j’ai pris ma première licence à Verdille.

A bientôt 69 ans, votre carrière de footballeur fait-elle partie du passé ?
Jean-Luc Bertrand : Non elle se poursuit encore. J’ai à mon actif 53 licences consécutives à l’US VERDILLE.  Je n’ai pas souhaité tenter ma chance ailleurs et je ne le regrette pas. J’ai été joueur/entraineur de l’équipe A (1ère division) où j’ai joué jusqu’à l’âge de 40 ans et aujourd’hui je continue à jouer dans notre équipe de Critérium à 7 tant que le corps suit.

Vous êtes non seulement joueur mais aussi bénévole ?
Jean-Luc Bertrand : A 18 ans quand j’ai eu mon permis de conduire, on a eu l’idée avec un copain de créer nos premières équipes de jeunes (minimes, cadets…) alors même que notre 2ème équipe senior était en train de se créer. Dès lors je me suis toujours occupé d’une équipe de jeunes. J’ai changé au cours des années de catégories pour encadrer maintenant les débutants où ma petite fille joue.

Devant autant d’investissement, le fauteuil de président vous a tendu les bras ?
Jean-Luc Bertrand :  J’ai d’abord occupé le poste de secrétaire pendant une dizaine d’années et puis de président depuis 37 ans. J’aimerais passer la main, on me répond qu’il faut que je prépare la transition, ce que je fais pourtant déjà depuis 2 – 3 ans.

Pourquoi avez-vous choisi le football ?
Jean-Luc Bertrand : Vous savez à une époque, il n’y avait que cela, on n’avait pas le choix. On était des copains, on créait des liens, on faisait notre match, on avait bien souvent qu’un robinet pour se laver et après on allait au bal. Et puis on se prend au jeu, on veut faire parler de sa commune à travers le foot. On s’entraine les uns les autres, on s’entend bien, on est une bonne équipe de dirigeants.

Est-ce une passion partagée en famille ?
Jean-Luc Bertrand : Mon père a été aussi président du club pendant 15 ans et je jouais avec mon frère. Ma femme lave les maillots des débutants et me donne un coup de main à chaque fois que nécessaire, elle a supporté tout cela… elle m’a toujours suivi. Je n’ai pas eu de garçons mais mes gendres sont joueurs et ma petite fille s’est mise au football et bientôt peut-être mon petit-fils de 2 ans. Le foot a toujours fait partie de notre vie.

Quel rôle joue votre club au sein de votre commune ?
Jean-Luc Bertrand : Notre commune compte aux alentours de 300 habitants. On joue un rôle social, on est un exemple de convivialité, du bon vivre ensemble, on fédère les gens. Nous sommes pas mal de bénévoles, on a eu la chance d’intégrer de nouveaux habitants. On s’est fait par nous-mêmes, on cherche toujours des solutions en interne. Nos jeunes ont été contents qu’on s’occupe d’eux c’est à eux de s’investir. On est tous bénévoles. Bien qu’enclavé, on a un effectif de 150 licenciés, 4 équipes seniors dont 1 en critérium à 7 et des jeunes en entente dont une équipe féminine. On a la chance d’avoir régulièrement une centaine de spectateurs.

Quel est le secret de votre longévité ?
Jean-Luc Bertrand :  D’abord aimer le sport et en faire, c’est bien pour le physique, on apprend et transmet des valeurs de respect. Le bénévolat on le fait parce qu’on aime ça. Cela casse le rythme du travail, je ne me verrais pas assis dans un canapé à regarder la télé. En tant que président, il ne faut pas avoir peur de dire les choses, mais surtout rassembler les gens de tous horizons et de toutes compétences. On a besoin de tout le monde. Les petites mains fournissent un travail précieux. Il faut être ouvert à toutes propositions et accepter les décisions prises démocratiquement.

Qu’est-ce qui fait la qualité d’une association ?
Jean-Luc Bertrand : La qualité d’une association tient à l’engagement sérieux de ses membres. Il faut aimer le sport, aimer s’investir, aimer les gens, le faire avec plaisir, sérieux et rigueur, c’est de cette façon qu’on obtient de bons résultats. Il faut « mouiller son maillot ». Dans la vie d’un club, il y a de bonnes et mauvaises années. On s’est toujours accroché pour mieux rebondir, c’est notre force. On fait le dos rond et on attend que ça passe et les jours meilleurs arrivent.

Quels sont vos plus beaux souvenirs ?
Jean-Luc Bertrand : Je pense à la Coupe Charente que l’on a remportée en 1982 (l’avant-veille de la naissance de ma fille) couplée d’une montée en 1ère division. On a également remporté la Coupe Edely et cette année on est allés jusqu’en ½ finale de la Coupe Charente. Bien sûr plus récent dans nos mémoires, les 70 ans du club que nous avons fêtés le 10 juin dernier restera un excellent souvenir. Ce fut une belle fête, réussie, festive et sportive. Comme quoi quand on est tous motivés, on peut faire plein de belles choses et je suis très fier de mon équipe.

Quel sera le mot de la fin ?
Jean-Luc Bertrand : Je souhaite une longue vie à l’US VERDILLE, je suis confiant pour l’avenir, nous sommes des « mordus ». Le club aura toujours mon soutien.

Reportage réalisé par Isabelle Bonneau
Animatrice de la commission
« Valorisation de l’engagement bénévole »

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