Jean-Louis Nerpex

Publié le 23/02/2023

A une époque où les médias et les statistiques diverses ne parlent que de violence dans le sport, il est ô combien agréable de constater que Jean-Louis Nerpex bénévole disponible et dévoué depuis 26 ans prend toujours autant de plaisir à faire la touche au sein de l’AM.S Voeuil et Giget, club, comme il en existe encore où il fait toujours bon vivre.

Quel a été votre parcours de footballeur ?
Jean-Louis Nerpex : J’ai signé ma première licence à 16 ans à l’ACFC, je n’avais pratiqué le foot qu’à l’école ou dans la rue. Ensuite je suis passé par les clubs de La Couronne, Voeuil et Giget, St Yrieix pour enfin retourner définitivement au club de l’AM.S Voeuil et Giget. J’étais en fin de carrière, j’ai occupé le poste de gardien pendant 3 – 4 ans au sein de l’équipe C jusqu’en 1997.

Votre père était passionné par le rugby, ça ne vous a pas attiré ?
Jean-Louis Nerpex : J’ai vite compris que je n’avais pas le gabarit pour ce sport. Et comme j’avais envie de pratiquer une activité physique et intégrer un groupe, je me suis tourné vers le football.

Qu’est-ce qui vous a poussé à devenir bénévole ?
Jean-Louis Nerpex : En 1996, j’ai voulu rendre service et j’ai commencé à aider le responsable de l’équipe C tant qu’il y en a eu une. Puis en 2003-2004, j’ai intégré le Bureau comme secrétaire adjoint, poste que j’occupe toujours aujourd’hui.

Est-ce que c’est votre seule fonction ?
Jean-Louis Nerpex : Non, en parallèle j’accompagne l’équipe B tous les weekends. Je me rends aux entrainements au moins une fois par semaine pour faire le point et participer à la composition de l’équipe, vérifier le matériel, les pharmacies.

Quel est votre rôle lors des matchs ?
Jean-Louis Nerpex : Cela fait 10 ans que j’officie en tant qu’arbitre de touche à domicile comme à l’extérieur. Il m’est déjà arrivé de faire quelques centres aussi.

L’arbitrage de nos jours n’est pas toujours facile à assumer, qu’en est-il en ce qui vous concerne ?
Jean-Louis Nerpex : Je n’ai jamais eu d’appréhension, ça ne me déplait pas et ça me permet de rendre service.

Constatez-vous plus de violence ou d’agressivité au fil des années ?
Jean-Louis Nerpex : Non, je trouve même qu’il y a moins de situations conflictuelles que dans les années 90 où on devait faire face à plus de batailles de clocher. Les bancs de touche sont plus calmes. Les joueurs ont toujours été respectueux dans l’ensemble. Je ne dis pas qu’il n’y a jamais de temps forts mais sans jamais dépasser les limites.

Votre constat va en étonner certains et rassurer d’autres, quelle en est votre explication ?
Jean-Louis Nerpex : Déjà je l’explique par, il me semble, une meilleure connaissance et meilleure maitrise des règlements par les dirigeants. Ensuite le barème disciplinaire n’est pas tendre et fait donc réfléchir un peu plus avant d’agir.

En ce qui concerne votre propre club, cela vient-il aussi des valeurs inculquées ?
Jean-Louis Nerpex : 
Oui j’en suis certain. Notre club est familial, il bénéficie d’une bonne réputation. Les joueurs y viennent pour cette raison. C’est un bon groupe qui fait preuve de fair-play. Les dirigeants sont calmes, respectueux et n’incitent pas à l’agressivité.

Quelles sont les qualités d’un bon arbitre de touche ?
Jean-Louis Nerpex : Plusieurs sont nécessaires comme : l’honnêteté, le calme, savoir gérer la situation, ne pas être susceptible, mettre son ego de côté et connaitre bien évidemment le règlement.

Quels sont vos meilleurs souvenirs ?
Jean-Louis Nerpex : Je garde un bon souvenir plein d’émotions du repas des 50 ans du club qui a eu lieu en 2011 et qui a permis de se rassembler avec les anciens joueurs. Sur le plan sportif, la demi-finale en coupe des Réserves en 2018 et notre victoire en finale de Champions Div’s en 2019 nous ont fait vivre également des moments heureux.

« Bénévole un jour, bénévole toujours », est-ce votre devise ?
Jean-Louis Nerpex : Malheureusement la relève est difficile, le bénévolat attire moins les jeunes, ils ont moins envie de s’engager bien que plusieurs compagnes de joueurs s’investissent au club et apportent ainsi une touche féminine. C’est vrai que cela m’aurait certainement manqué dans ma vie de ne pas avoir été bénévole. C’est une occupation, on se fait des relations, des camarades. Malgré tout, mon emploi du temps est lié à celui du foot et parfois on aimerait jouir d’un peu plus de liberté. C’est pourquoi, je me donne le temps de la réflexion.

Reportage réalisé par Isabelle Bonneau
Animatrice de la commission
« Valorisation de l’engagement bénévole »

 

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