Isabelle Fontaine (Mansle), à l’honneur
Publié le 19/03/2019
DECOUVREZ NOTRE BENEVOLE DU MOIS
Nom : Fontaine
Prénom : Isabelle
Passion : le sport
Activités favorites : le footing
Traits de caractère : une énergie débordante et une détermination à vouloir faire mieux toujours
Engagement dans le football : présidente du club des Coqs rouges Manslois depuis 2011
Isabelle Fontaine, est tout simplement une femme qui s’est mise au service de notre sport favori, un de ces maillons incontournables de notre grande famille du football. Un personnage qui incarne un engagement fort, l’intérêt et le dévouement de la gente féminine pour ce sport qu’elle ne pratiqua jamais.
Intéressée à la base par le hand et le basket
Charentaise de naissance (née à Angoulême dans les années 1965), et fière de l’être, Isabelle possède cette caractéristique d’être marquée de l’ADN du sportif, non pas celui qui se contente de le regarder à la télé, mais celui du véritable serviteur, celui qui porte ses valeurs et apporte sa contribution à sa vie. Dès la 6è au collège de Mansle, très motivée pour les activités physiques, elle pratique le handball. Son premier amour en quelque sorte, bien que le basket comptait avant tout pour elle, mais on ne le pratiquait pas ici. Quittant la Charente pour le Lot et Garonne, elle trouve localement, près de chez elle, à Astaffort (la patrie de Francis Cabrel), un club de basket. Le rêve ! De 12 ans à 18 ans, elle est licenciée dans ce club qui évolue en compétition départementale. L’occasion de s’éclater. Le football, alors n’effleurait aucunement ses pensées. De retour en Charente, elle s’installe à Champniers et en l’absence de club de basket à proximité, elle jette son dévolu vers le hand ball et intègre le club des Coqs Rouges Manslois. Elle y jouera une saison, puis migrera vers l’Isle d’Espagnac où elle évoluera durant 13 ans. Ses aptitudes et performances la conduiront à signer ensuite à La Rochefoucauld, club de Régional dans lequel elle terminera sa carrière de compétitrice, loin de penser, à ce moment là, qu’un jour, elle s’intéresserait au football.
Le football petit à petit
Avec un fils faisant ses classes de footballeur à Champniers et un mari footeux dans l’âme, une petite attirance vers notre sport favori nait petit à petit. D’autant que des proches comptent parmi les fidèles du club de Mansle. A n’en point douter, les discussions autour du ballon rond agrémentant les repas de famille et d’amis, ne pouvaient qu’inciter Isabelle à attraper le virus du foot ! Une dérive qui l’a amenée à venir de plus en plus fréquemment autour du terrain, à devenir supporter, à mettre le pied dans l’engrenage …et de faire d’elle une adapte de notre sport ! Le cheminement qui la porte à la tête des Coqs Rouges Manslois relève de la pression de quelques amis. D’abord, elle intègre le groupe chargé de l’animation du club. Elle en devient une pièce maitresse dans l’organisation des lotos et repas entres autres. Parallèlement, elle s’intéresse au terrain proprement dit. Elle assiste aux matches où joue le fils, la A, la B, les filles, les jeunes : de simple spectateur elle devient une fidèle du club tout simplement !
Un engrenage logique
La suite ? Une bonne ambiance, des amitiés fortes au sein du groupe, la confiance des collègues, la sympathie, les ambitions …Alors, elle vient s’occuper de la buvette, prend sa licence de dirigeante, s’occupe de la trésorerie. De fil en aiguille, elle s’implique avec coeur et apporte sa vision de femme. En 2011, elle est nommée à la tête du club des Coqs Rouges Manslois. Une « promotion » dénotant une parfaite intégration et récompensant un véritable engagement, une réelle confiance de ses pairs. Le club qu’elle préside plus de 150 licenciés pour lequel elle dépense beaucoup d’énergie. Son souci, évidemment le gérer au mieux, dans un environnement sain et convivial. Assurer le meilleur niveau pour les seniors mais aussi travailler pour sa pérennité, pour un renouvellement permanent, poursuivre le travail accompli par les initiateurs et instigateurs de la cellule de féminines sont au coeur du programme. Pour Isabelle « si l’aspect compétition est très important chez les grands, il n’en demeure pas moins que la volonté que chacun prenne du plaisir dans le respect et le fair play prennent une très grande place ». Dans la continuité de ce qui existait, elle n’oublie pas l’importance du rôle social du football dans notre milieu rural, sans oublier d’avoir le souci d’offrir aux spectateurs, aux supporters, la satisfaction qu’ils sont en droit d’espérer en venant sur le bord de la touche. Une tâche qu’Isabelle s’efforce d’inculquer, de conduire avec son groupe de dirigeants.
Un engagement total pour le foot
Avec beaucoup de détermination, de fermeté, et sans complaisance, quand il le faut, elle conduit le club de main de maître. Isabelle n’est pas une présidence qui se résume à une présence épisodique, à une envie de s’afficher. C’est une présidente responsable, présente, sachant initier et gérer avec autorité dans un milieu masculin, ne ménageant ni sa personne, ni son temps en toutes circonstances. Comme elle le dit, « gérer un club c’est comme gérer une entreprise en termes de responsabilités. C’est diriger, faire preuve de pédagogie, de fermeté, savoir user à bon escient du pouvoir de décision, obtenir des résultats les meilleurs possibles et entretenir en même temps un climat d’amitié, de la convivialité ». Apporter sa pierre au moulin, celui du football en général, de notre département en particulier constitue aussi un objectif pour Isabelle. Ainsi, elle participe aux travaux du « Groupe Miroir » du District à chaque fois qu’elle est sollicitée. Un point important aussi démontrant que son engagement est total pour le football. Evidemment, Isabelle voudrait bien voir évoluer son club à un niveau supérieur mais elle reste les pieds sur terre préférant jouer les premiers rôles en D1 que les derniers en régional. Les structures, le potentiel n’y sont certainement pas forcément prêts.
Eprise de justice et d’équité
Dans le football, cependant, quelques événements viennent troubler sa détermination. Elle qui aime la justice et met tout en oeuvre pour lutter contre la violence, trouve que ces notions sont encore trop souvent bafouées. Il n’empêche qu‘Isabelle, malgré toute sa détermination, son abnégation à vouloir toujours aller de l’avant, son rêve de voir un football sain, ne manque pas de s’insurger et de dénoncer la violence qui gangrène notre football, tant bien même que l’on pense çà et là qu’elle régresse. Ceux qui la côtoient peuvent craindre d’ailleurs que ces graves situations çà et là ne soient aussi, un jour, un détonateur pour que la colère d’Isabelle, malgré sa passion, la conduise à « plier les gaules ». Tellement d’impondérables pouvant mettre à mal les relations sur le plan humain et les résultats sur le plan sportif, comment concevoir et admettre que le manque de respect et la violence viennent ajouter aux déceptions ?
Reconnaissante
Isabelle, une présidente qui a le respect et ne manque pas d’adresser sa reconnaissance à tous ceux qui travaillent avec elle ou pour le football en général « je félicite nos dirigeants pour leur travail, ceux s’occupant des jeunes comme des seniors, comme ceux ayant des tâches plus obscures et moins valorisantes mais oh combien indispensables ». Elle n’oublie pas non plus « les responsables des filles et ceux qui ont oeuvré voilà une quinzaine d’années pour constituer un pôle féminin ». Elle adresse également « un coup de chapeau à nos instances départementales pour leur travail pour le fonctionnement et la gestion de nos compétitions« .
Supportrice de l’ACFC
Quand on lui demande ce qu’elle pense du football local ou départemental, avec lucidité, elle répond : « iI est à l’image de l’implication générale de la population et de l’activité environnante. Le football Charentais vit bien mais sans plus. La présence du club phare à plus haut niveau donnerait sans aucun doute un élan supplémentaire à notre football. Souhaitons que l’ACFC qui effectue bien évidemment un gros travail puisse y parvenir rapidement. A nous tous de le soutenir. Il manque aussi cet esprit de clocher comme il existait voilà quelques décennies. Le nombre des mutations conduit à construire et démonter des clubs trop rapidement. Pas toujours évident d’assurer la pérennité des clubs. Heureusement, les efforts consentis avec les jeunes nous permettent d’assurer une continuité mais pour évoluer il faut d’autres moyens que nos clubs ne peuvent avoir ».
« Merci Isabelle pour ton travail pour les Coqs Rouges Manslois mais aussi pour ton implication en faveur du football en général ! Ton exemple est de nature à faire émerger d’autres passionnés, d’autres serviteurs qui comme toi, ne se prédestinaient pas pour le football. Tu as montré qu’il n’était pas nécessaire de naitre avec le foot dans le sang pour devenir un passionné à 15 ans, 30 ans ou après. Le dévouement, après, c’est une affaire d’envie et de détermination ».