HONNEUR AU BÉNÉVOLE DU MOIS DE NOVEMBRE

Publié le 24/11/2025

Au profil atypique, Alain MARCOMBE incarne la fidélité et le dévouement depuis une vingtaine d’années, au sein de son club, l’US CHATEAUNEUF.

Une des singularités de votre profil, c’est que vous n’avez jamais pratiqué le football ? 

Alain MARCOMBE : Bien que la famille MARCOMBE ait été une famille de footballeurs et que j’aime beaucoup le foot, non, en effet je n’ai jamais joué. Un de mes fils a été gardien puis il est devenu arbitre ; il est désormais entraineur de gardiens à Ruelle, et mon fils ainé, quant à lui, s’est lancé directement dans l’arbitrage, il a dû arrêter par la suite pour raisons professionnelles.

Pour quelle raison avez-vous intégré le club de foot de l’US CHATEAUNEUF ?

Alain MARCOMBE : J’ai tout simplement commencé à accompagner mon fils dès ses 8 ans à l’école de foot. J’ai décidé de prendre une licence de dirigeant et je me suis laissé le temps de la réflexion pendant une saison.

Diriez-vous que de posséder des compétences autres que footballistiques peuvent être d’une grande utilité pour un club ?

Alain MARCOMBE : Oui tout à fait, il n’est pas utile de savoir jouer au foot pour occuper certaines fonctions. Un an après mon arrivée, un changement complet du bureau s’est opéré. J’ai décidé alors de m’engager dans le secrétariat pendant 7 à 8 ans. J’ai recruté ensuite un secrétaire adjoint ayant les capacités voulues pour me remplacer et je suis devenu à mon tour son adjoint.

Quelle fonction occupez-vous désormais ?

Alain MARCOMBE : Depuis cette nouvelle saison, j’occupe le poste de trésorier. J’ai très vite mis en place le logiciel BASICOMPTA, très utile et très pratique pour les associations. J’avais déjà des connaissances en comptabilité car j’ai été à mon compte durant plusieurs années et il se trouve que je suis en parallèle, trésorier d’une autre association qui emploie deux salariés.

Comprenez-vous que certaines personnes hésitent à prendre de telles responsabilités ?

Alain MARCOMBE : Oui mais j’aurais tendance à leur dire « n’ayez pas peur, vous avez tout ce qu’il faut à disposition. Vous allez vous construire peu à peu. » Je me suis fait beaucoup aider par le District, j’ai pu compter sur son soutien et j’ai ainsi beaucoup progressé. Quand j’ai commencé le secrétariat, j’ai connu l’époque « papier » et j’ai vu arriver Footclub avec joie. On ne peut pas rester à la traine, il faut évoluer.

Il semblerait que vous ayez une autre passion ?

Alain MARCOMBE : Ma grande passion c’est le tournoi du 1er Mai pour les jeunes. J’adore m’occuper de la plancha ! Je participe aussi aux autres manifestations, comme le loto.

Votre profil présente, semble-t-il, une autre singularité ?

Alain MARCOMBE : Après le décès de mon épouse, je suis devenu diacre. L’un n’empêche pas l’autre mais je ne mélange pas pour autant religion et football. Bien que je sois parfois amené à marier des joueurs ou à baptiser leurs enfants. C’est merveilleux je change plusieurs fois de casquettes. Mais au final, pour tout le monde je suis « ALAIN » et non « Monsieur….. »

A votre avis quelles qualités doit posséder un bénévole ?

Alain MARCOMBE : Etre humble, faire de son mieux pour les autres, savoir se remettre en question, être prêt à rebondir, savoir dire qu’on a raté et qu’on fera mieux la prochaine fois, savoir écouter les autres, avoir l’esprit ouvert et être polyvalent.

Quel rôle tient un club comme le vôtre au sein d’une commune ?

Alain MARCOMBE : Ce club comme bien d’autres est un créateur de liens sociaux. Nous donnons une éducation sportive mais aussi sociétale. Notre société est devenue plus individualiste et il est important de conserver un tissu associatif pour éviter que les gens ne pensent qu’à eux. On voit bien qu’il est de plus en plus difficile de trouver des jeunes désireux de s’investir.

Sur le plan personnel, que vous apporte cette expérience qui dure depuis plus de 20 ans ?

Alain MARCOMBE : C’est une belle histoire. Chacun a sa tâche, nous sommes complémentaires. C’est important pour moi de pouvoir aider, et de me sentir comme une des chevilles ouvrières de mon club. En définitive on reçoit beaucoup plus, qu’on ne donne. C’est une expérience pleine de richesses et de rencontres. Les générations passées ont été géniales et l’équipe présente ne démérite pas et je souhaite qu’elle continue sur cette dynamique.

Vous êtes depuis peu à la retraite, est-ce synonyme de repos ?

Alain MARCOMBE : J’ai toujours dit à mes enfants : « inquiétez-vous si je suis dans mon canapé ! » Donc vous comprenez que si ma santé est bonne, je serai partant à 100 % pour continuer à m’investir.

Reportage réalisé par Isabelle Bonneau, Animatrice de la Commission Valorisation de l’Engagement Bénévole 

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