HONNEUR au bénévole du mois

Publié le 29/03/2024

Passionné de football, Sébastien Casseron, plus connu sous le surnom de « Cacasse » reste fidèle à son club l’Elan Charentais, petit club rural, chaleureux et familial et s’efforce aux côtés de ses amis de le faire perdurer du mieux qu’il le peut.

Quand on a 10 ans, le football, c’est comme une évidence ?
Sébastien Casseron : Oui ça commence comme ça, en équipe pupilles au club d’Alloue. J’ai toujours habité la commune, mon père a été joueur et dirigeant au club, mes 3 frères ont tous joué un petit peu aussi. Et puis ça finit à 28 ans suite à un problème de genou.

En 1994, le club d’Alloue amorce un nouveau virage ?
Sébastien Casseron : Tout à fait, j’avais 18 ans à l’époque, et les clubs d’Alloue et Benest décident de fusionner pour former l’Elan Charentais auquel viendra se joindre le club de Pleuville seize ans plus tard. 30 ans d’une existence qui se passe bien et que nous sommes fiers de fêter en juin prochain.

En 2004, vous décidez de vous investir pour venir en aide à votre club ?
Sébastien Casseron : Le club ne possédait pas d’arbitre et pour pouvoir accéder à la 3ème division, c’était une condition obligatoire. J’avais décidé d’arrêter de jouer et je me suis donc tourné vers l’arbitrage, pendant 12 ans jusqu’en 2016. J’étais assistant spécifique et j’ai officié jusqu’en R3 et une fois en R2.

Quels souvenirs gardez-vous de ces années d’arbitrage ?
Sébastien Casseron : J’en conserve de très bons moments plus que de mauvais. Certes ce n’est pas toujours facile mais on s’adapte. Non seulement il faut se préparer physiquement mais psychologiquement aussi. Les arbitres ont le droit à l’erreur tout comme les joueurs. Cela m’a permis de rencontrer beaucoup de clubs et de gens que je croise de nouveau et qui me reconnaissent.

Mis à part l’arbitrage, quelles ont été vos différentes missions bénévoles au sein du club ?
Sébastien Casseron : Au sein du club d’Alloue, je me chargeais des entrainements des jeunes le mercredi, j’encadrais en binôme l’équipe des minimes et j’arbitrais quand cela s’avérait nécessaire. Puis j’ai continué encore un peu à arbitrer dans les premières années de l’Elan Charentais lorsque nous avons formé l’entente jeunes avec Trois Vallées. Après avoir été arbitre officiel, je suis devenu trésorier pendant 2 ans et ensuite trésorier adjoint et dirigeant adjoint de l’équipe A, en parallèle, jusqu’à présent.

Dans un petit club, un bénévole doit être multitâche, jusqu’à devenir DJ ?
Sébastien Casseron : Bien souvent c’est le cas. Je participe au traçage du terrain, j’approvisionne la buvette, j’aide lors des manifestations, je me charge de l’animation musicale en effet, je fais le DJ, il en faut un…

Qu’est-ce que le bénévolat vous apporte ?
Sébastien Casseron : J’ai beaucoup d’autres occupations associatives en dehors du foot. Cela permet de tisser des liens, de sortir de la routine, de couper du quotidien, de rencontrer d’autres personnes. Un club c’est une petite famille à part entière, on en a tellement besoin. Quand on est passionné, on ne compte pas. On prend du plaisir sinon on arrêterait.

Est-ce que la relève est assurée ?
Sébastien Casseron : On a la chance que Florian Pelletier ait accepté la présidence. On l’a assuré de notre soutien, de l’encadrer et ça se passe bien. Quand on guide quelqu’un qui a envie de bosser, c’est un plaisir. Ce serait bien qu’il y ait un peu plus de passionnés comme nous pour continuer.

Vos amis vous connaissent plus par votre surnom que par votre prénom ?
Sébastien Casseron : C’est exact, très peu se souviennent de mon prénom « Sébastien » ou ne le connaissent même pas. Je crois que j’avais 18 ans lorsqu’on m’a donné ce surnom. Je considère que c’est une marque d’amitié et je l’accepte bien volontiers. Vous savez, notre corps a l’âge qu’il a, le principal c’est de garder l’esprit jeune, de s’amuser et d’être passionné.

Quel regard avez-vous sur votre club ?
Sébastien Casseron : Je nous définie comme des gens du terroir. Parfois je me dis qu’on est encore là, tels des survivants. Malgré nos résultats sportifs un peu décevants, l’ambiance est toujours bien présente, c’est notre force. J’espère qu’on gardera ce club en vie le plus longtemps possible tant que la santé et la passion nous le permettront.

Reportage réalisé par Isabelle Bonneau
Animatrice de la commission
« Valorisation de l’engagement bénévole »

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