HONNEUR au bénévole du mois

Publié le 04/03/2024

Entre sa passion pour la cuisine et son histoire d’amour pour le bénévolat, il n’y avait qu’un pas, Daniel Fillon est tombé dans cette belle marmite alors qu’il était tout jeune, pour le plus grand plaisir des footballeurs du club de L.A. GENTE depuis 25 ans.

Le football, l’histoire d’un pari entre copains ?
Daniel Fillon : Oui c’est un peu cela. J’habitais à Jarnac et je passais mes week-ends et mes vacances chez mes cousins près de Montmoreau. Le dimanche matin c’était chasse et le dimanche après-midi c’était foot. J’avais plaisir à aller les voir jouer, jusqu’au jour, alors que j’avais 18 ans, les copains aidés des cousins m’ont dit « si tu prenais une licence pour jouer avec nous ? ». Je me suis dit pourquoi pas et je me suis acheté une paire de chaussures. J’ai donc pris ma première licence, en 1984 au club de Nonac qui s’est associé par la suite à Courjac dirigé à l’époque par mon oncle.

Très vite, vous vous investissez ?
Daniel Fillon : Quatre ans plus tard, j’ai accepté le poste de secrétaire et j’aidais là où il y avait besoin. Pendant 14 ans j’ai été joueur, secrétaire et dirigeant.

La cuisine a toujours été votre passion ?
Daniel Fillon : Oui j’ai commencé à cuisiner à 14 ans. J’ai commencé à travailler dans différents établissements et ensuite j’ai trouvé un emploi de cuisinier à l’hôpital de Cognac. C’est là-bas que j’ai fait la connaissance de copains qui jouaient à Gente et qui m’ont recruté comme gardien en 1998.

Une nouvelle fois, vous ne vous contentez pas d’être simplement joueur
Daniel Fillon : Tout à fait, j’ai joué dans les 3 équipes et très vite je suis de nouveau devenu secrétaire et j’aidais au traçage et à l’entretien du terrain et bien sûr lors des manifestations. J’ai arrêté de jouer il y a une dizaine d’années sur blessure.

C’est à ce moment-là que vous décidez de suivre des formations ?
Daniel Fillon : Je me suis formé à la FMI en Charente Maritime et je me suis intéressé également à l’arbitrage en suivant une formation d’arbitre bénévole, au district. Ce qui m’a permis d’assurer le centre pour notre équipe réserve et d’enchainer derrière avec la touche pour l’équipe première jusqu’à l’année dernière. J’ai décidé d’arrêter car il faut quand même avoir une bonne forme physique pour arbitrer correctement et pouvoir embaucher le lundi matin sans trop de difficultés, d’autant plus que je travaille désormais un week-end sur deux ce qui n’était pas le cas autrefois.

Vous avez un peu levé le pied mais pour autant, toujours présent quand il faut cuisiner un pot au feu qui n’a plus de secrets pour vous ou faire des frites ?
Daniel Fillon : J’ai passé la main en effet pour le secrétariat et l’arbitrage pour des raisons professionnelle et physique et pour consacrer un peu de temps à ma famille. Mais à chaque fois qu’on m’appelle parce qu’il y a besoin pour tracer le terrain ou autre, je le fais bien volontiers quand je peux et avec encore plus de plaisir si je dois concocter de bons petits plats, faire un barbecue ou cuire 250 kg de frites comme à l’occasion du marché nocturne que nous organisons.

Le bénévolat c’est une histoire de famille ?
Daniel Fillon : C’est une histoire de famille, à 100% en effet. J’ai toujours connu ça. Ma sœur a été présidente, elle aussi, du club de Montmoreau. Moi-même j’ai été bénévole dans plusieurs associations. J’ai besoin de donner, participer, aider, communiquer avec les gens, préparer des repas, ça m’a toujours plu. En tant que secrétaire j’ai participé à toutes les réunions et AG du district et de la Ligue, sauf une, c’est très intéressant, on apprend beaucoup de choses et à connaitre les gens, ça facilite le dialogue.

Trouvez-vous que la jeune génération est à votre image ?
Daniel Fillon : J’avoue qu’au club, on a de bons petits jeunes qui redonnent un peu d’élan et de convivialité, c’est agréable. Mais de façon générale, les jeunes ont changé. On prenait plaisir à aller au foot qu’on joue ou qu’on ne joue pas. On venait nettoyer le terrain, les vestiaires, le club house, on préparait le matériel, on repeignait la main courante, et ensuite on se retrouvait tous pour faire la fête, joueurs, dirigeants et supporters. On était la main dans la main… Maintenant on a l’impression que c’est une contrainte même de venir jouer. Alors aider ! on vous dirait plutôt que la ligne n’est pas assez bien tracée…

Vous n’auriez pas pu vivre sans le bénévolat ni la cuisine que vous avez mis au service du football, en avez-vous gardé de bons souvenirs ?
Daniel Fillon : Cela m’a permis de vivre d’agréables moments de partage et de convivialité. C’est vrai que j’ai pris et prends encore beaucoup de plaisir à aider et cuisiner lors des manifestations. Quant au foot, j’ai en mémoire cette finale à Lebon en Coupe Edely contre Verdille que nous avons perdue, j’étais sur le banc, blessé mais cela reste un souvenir grandiose. Mais pour qu’un club vive, il faut des bénévoles. Or il en manque et ils fatiguent de plus en plus. Nous avons la chance d’avoir un président, Sébastien Palmier, qui est très sérieux et très impliqué et mon vœu le plus cher, ce serait que des jeunes s’investissent à leur tour, ce serait vraiment formidable.

Reportage réalisé par Isabelle Bonneau
Animatrice de la commission
« Valorisation de l’engagement bénévole »

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