
HONNEUR AU BENEVOLE DU MOIS
Publié le 26/02/2025
Le respect, la tolérance sont des valeurs chères à Manuel HARDY qu’il a à cœur de transmettre, tout comme sa bonne humeur d’ailleurs, afin que le Football au sein de l’US BOUEX rime, avant tout, avec plaisir pour tous les jeunes qu’il encadre.
Curieusement on ne peut pas dire que le Football a toujours fait partie de votre vie ?
Manuel HARDY : Non en effet, je n’ai joué que durant 4 ans au foot, de minimes à cadets au club de Soyaux. Je me suis vite aperçu que j’étais « le poids plume » de l’équipe et cela devenait difficile pour moi de rester au niveau de mes coéquipiers. J’ai donc mis un terme prématurément à ma carrière de footballeur et me suis consacré à mes études pour entrer très vite, à 18/19 ans dans la vie professionnelle après avoir obtenu mon BEP de tourneur-fraiseur.
Et puis un jour la vie vous mène à BOUEX ?
Manuel HARDY : En 2007, nous avons décidé, avec mon épouse et nos deux filles de faire construire juste en face des écoles de BOUEX. Puis en 2010, un petit garçon est venu agrandir la famille…
Les années passent et grâce à votre fils, vous allez renouer avec le football ?
Manuel HARDY : En 2015, il a tout juste 5 ans et demande à jouer au football avec ses copains et c’est comme ça que l’aventure au club de BOUEX a débuté… J’ai commencé comme accompagnateur avec les débutants quand David DEFONTAINE qui les encadrait n’était pas disponible. Ensuite j’ai continué à encadrer les U10-U11 en 2019-2020, puis les U12-U13 en conservant le même groupe.
Aujourd’hui où en êtes-vous, quelle est votre fonction et votre motivation ?
Manuel HARDY : Je suis motivé plus que jamais et très fier de m’occuper des U15 d’autant plus que c’est la 1ère fois que nous réussissons à engager, une équipe dans cette catégorie. C’est quelque chose de nouveau pour tout le monde, les jeunes découvrent le football à 11 sur un grand terrain et moi je suis amené à coacher des jeunes devenus des ados.
Pourquoi estimez-vous que votre profil de coach est un peu atypique ?
Manuel HARDY : Je n’ai jamais baigné dans le foot comme beaucoup, je me considère un peu comme « l’imposteur du club », je n’ai pas autant de légitimité que d’autres pour diriger une équipe. J’ai des lacunes même si j’ai quand même suivi un module de formation U10-U11 et que je regarde des tutos. C’est pourquoi je suis heureux d’accueillir prochainement le fils du président âgé de 20 ans qui va me seconder et nous faire profiter de ses connaissances techniques.
Vous doutez de vos compétences techniques mais il semble que vous en possédez bien d’autres tout aussi importantes ?
Manuel HARDY : De mon point de vue, il ne faut pas seulement savoir taper dans un ballon quand on encadre des jeunes, il faut savoir transmettre des valeurs qui vont bien, comme le respect et la tolérance. Pour moi, peu importe les résultats c’est secondaire, je veux qu’ils sortent du terrain, la tête haute, qu’ils prennent du plaisir et qu’ils soient bien dans leur tête.
De plus, vous savez, j’aime bien rire, je ne suis pas trop strict, je veux que ça se passe dans la bonne humeur, il y a assez de problèmes comme ça dans la vie …
Bien sûr on joue pour gagner mais je fais passer le plaisir et la tolérance avant la compétition et qu’ils comprennent que le vrai Football c’est celui qu’on pratique et non celui qu’ils peuvent voir à la TV et tout l’argent qu’il génère.
Qu’appréciez-vous dans le bénévolat ?
Manuel HARDY : Je suis soumis à des horaires décalés dans ma profession, mais je me débrouille pour organiser malgré tout, 2 entrainements par semaine à des horaires différents selon mon planning de travail puis on a match le samedi, et le dimanche je vais voir les seniors. Il faut avoir l’envie et je l’ai sinon ça ne sert à rien. C’est un rythme qui me convient, c’est une place importante dans ma vie et j’y prends du plaisir. Je m’ennuierais sinon. J’ai aussi la chance que mon épouse m’accompagne, c’est mon « assistante » elle lave les maillots et tient parfois la buvette. On partage ce qui est devenue une nouvelle passion.
Même si vous n’attendez rien en retour où puisez-vous du courage et du réconfort ?
Manuel HARDY : De voir les enfants toujours là aux entrainements, c’est encourageant. D’entendre les retours positifs des parents, c’est réconfortant et ça booste. Quand on a formé des enfants de 5-6 ans et qu’on les voit revenir au club, à 18 ans, qu’ils sourient, qu’ils prennent du plaisir, c’est une petite récompense. On est aux anges, le travail, même s’il est de longue haleine, paie et ça fait chaud au cœur.
J’ai en mémoire une très belle image lors de la finale de la coupe de District à Lebon, où nos jeunes sont rentrés sur le terrain avec les seniors, tout le monde se sentait concerné par cette victoire et en était récompensé.
Pourquoi fait-il bon vivre à l’US BOUEX ?
Manuel HARDY : Nous comptons 120 licenciés, ce qui est remarquable pour une si petite commune. C’est un signe qu’on se sent bien mais c’est grâce à l’ensemble des dirigeants qui font un travail extraordinaire et en particulier, notre président, Loïc LAFON et notre trésorier, David DEFONTAINE. Les parents s’investissent aussi : les mamans à la buvette, les papas à la touche. On invite les seniors à aller voir jouer les jeunes et à s’investir, d’eux d’entre eux le font auprès des U11 et U13. C’est une vraie petite famille, où tout le monde a sa place quelque soit son niveau, les meilleurs font preuve de tolérance.
Vous allez fêter vos 50 ans cette année, quel regard avez-vous sur votre investissement dans ce club ?
Manuel HARDY : Pour être honnête, je n’aurais jamais imaginé être bénévole dans un club de foot, j’aurais pensé « ce n’est pas mon truc, je n’ai pas le temps… » et en fait je ne regrette rien et j’espère bien continuer le plus longtemps possible. Je réfléchis aussi à prendre une licence de joueur pour intégrer l’équipe de CR7 et qui sait… je m’occuperais peut-être un jour d’une équipe seniors.
Reportage réalisé par Isabelle Bonneau, Animatrice de la Commission Valorisation de l’Engagement Bénévole