Publié le 29/04/2025

Bénévole de l’ombre depuis 15 ans, Sylvie BALLAY, 56 ans, est devenue sans conteste au fil des ans, experte en organisation et coordination de toutes les manifestations du STADE RUFFECOIS. Son objectif est de toujours faire mieux d’une année sur l’autre…

 Est-ce que le football a toujours été une véritable passion ?

Sylvie BALLAY : On ne peut pas vraiment dire cela. Je n’étais pas forcément passionnée et je ne l’ai jamais pratiqué, d’ailleurs. En fait nous vivions en Charente Maritime, mes oncles jouaient ainsi que mon mari, et on suivait, c’était plus l’occasion de se retrouver et de partager un moment en famille.

 Comment vous êtes-vous retrouvés à Ruffec ?

Sylvie BALLAY : Il y a 31 ans, des raisons professionnelles ont poussé mon mari à venir travailler sur Ruffec où nous nous sommes installés. Quant à moi je suis devenue assistante maternelle.

Et bien évidemment cette petite ville du Nord Charente possédait un club de Foot ?

Sylvie BALLAY : Tout à fait…Notre fils a débuté le foot à 8 ans, on l’accompagnait bien sûr, il a continué à jouer, il est même devenu éducateur. Mon mari a pris une licence de dirigeant, il gère les maillots, il veille aux infrastructures, il encadre les jeunes en apprentissage…

Et puis un jour, on m’a demandé si je ne voulais pas donner un coup de main. Il y avait besoin de bénévoles, on se laisse entrainer… et cela fait 15 ans que je m’occupe de la buvette, des goûters pour les enfants, du club house, des casse-croûtes, de l’organisation des manifestations (lotos, tournois, stages).

Ce qui n’était pas une réelle passion en est devenue une ?

Sylvie BALLAY : Complètement et c’est une passion partagée avec mon mari. On est au stade, le samedi depuis 9h du matin et on n’en part parfois, pas avant 23h. Il y a du travail, le club compte près de 340 licenciés, 17 équipes, 6 arbitres et une centaine de partenaires et on organise plusieurs manifestations. On élabore le planning en comité de direction auquel je suis invitée et après chaque évènement on fait un debriefing et on réfléchit à la saison prochaine.

Parmi ces manifestations, une vous tient-elle particulièrement à cœur ?

Sylvie BALLAY : Oui en effet, notre tournoi international Cristaline dont le responsable est Yoann Lequilleuc. Il a lieu fin août, il est destiné aux catégories U11 et U13, et nous accueillons 64 équipes de France et d’ailleurs. C’est un grand évènement qui procure beaucoup de stress et dont nous souhaitons l’organisation la plus parfaite possible. Je suis chargée de recruter une centaine de bénévoles pour le week-end et je supervise les responsables de chaque pôle (restauration, hébergement, buvette, transports, sécurité, etc…)

Avec du recul, regrettez-vous finalement de vous être investie ?

Sylvie BALLAY : Non, en parallèle de mon métier d’assistante maternelle, cela me permet de sortir de chez moi, d’avoir des relations sociales durant le week-end, d’aider, de me rendre utile, de servir à quelque chose. Cependant, je ne me serais certainement pas investie toute seule sans mon mari.

Je me souviens que le bénévolat rendait mes parents heureux lorsqu’ils œuvraient pour le comité des fêtes de leur commune. Je constate que ma fille, même si ce n’est pas dans le football comme nous ou son frère, s’investit également beaucoup pour les écoles.

Vous vous êtes découvert des talents d’organisatrice ?

Sylvie BALLAY : C’est une charge de travail énorme, un « gros morceau à avaler » mais je tiens à souligner que je suis entourée d’une équipe de bénévoles tellement formidables, ils gèrent leur tâche de main de maître. On s’entend bien, c’est une équipe bien soudée et on partage de bons moments de convivialité. Notre récompense ce sont les retours positifs et les remerciements que nous recevons pour notre accueil, notre organisation et notre timing, ça booste tout le monde.

De quelle façon avez-vous ressenti votre intégration dans ce monde plutôt masculin ?

Sylvie BALLAY : Je n’ai rencontré aucun problème. Je n’ai jamais été mise à l’écart, je suis invitée aux réunions, on écoute aussi bien notre avis de femme que celui des hommes. Je pense seulement que les hommes réfléchissent différemment. On a plus souvent une vision de mère protectrice, plus de sensibilité, de compréhension, une approche plus douce pour parler aux enfants, on souhaite qu’ils prennent avant tout du plaisir. Les hommes sont plus axés sur les objectifs, la compétition, les résultats.

De façon générale les femmes ont une vision différente qui peut faire évoluer, on va peut-être un peu plus, au plus profond des choses.

Quel est votre objectif pour les années à venir ?

Sylvie BALLAY : De me surpasser, de toujours faire mieux au sein de cette belle équipe qui fait avancer et progresser nos jeunes, notre avenir…

Reportage réalisé par Isabelle Bonneau, Animatrice de la Commission Valorisation de l’Engagement Bénévole