Daniel Moulinier

Publié le 07/04/2023

Impliqué et dévoué, Daniel Moulinier qui sait mieux que personne ce qu’est le sens de l’engagement, se distingue par une fidélité sans faille depuis 46 ans envers son club de Berneuil aujourd’hui dénommé l’entente Berneuil-Salles-Barbezieux.

A quel âge avez-vous commencé le football ?
Daniel Moulinier : Je n’ai commencé à jouer qu’à partir de 16 ans et j’ai arrêté vers 35 ans. Toute ma carrière de footballeur s’est déroulée à Berneuil mais je n’ai jamais été un grand joueur.

Dans quelle fonction avez-vous décidé de vous impliquer ?
Daniel Moulinier : J’ai occupé le poste de secrétaire alors que j’étais encore joueur durant une dizaine d’années et aujourd’hui je suis secrétaire adjoint et cela depuis 20 ans.

Vous aviez un métier plutôt prenant, pourquoi s’engager en plus dans le bénévolat ?
Daniel Moulinier : J’étais chauffeur routier et absent très souvent toute la semaine. Mais j’aime le contact, j’aime les gens et j’aime être entouré d’amis. Je suis de plus très bricoleur et cela me plait de rendre service au club comme à ma commune où je suis adjoint au Maire. Cependant je ne m’engage que si je peux le faire sinon je préfère refuser.

Sur le plan familial, cela n’a jamais posé de difficultés ?
Daniel Moulinier : Non, vous voyez, on va bientôt fêter nos 40 ans de mariage ! Mon épouse a toujours été assez sportive et elle a toujours participé à mes côtés à la préparation des repas, des manifestations si bien qu’on a partagé une activité commune.

Est-ce que c’est le seul domaine dans lequel vous vous êtes engagé ?
Daniel Moulinier : Non, en effet, dès que j’ai arrêté de jouer, j’ai décidé de devenir arbitre officiel pour le club, non seulement car le club en recherchait un mais aussi car j’avais envie d’essayer. L’essai a été transformé et ce, durant 20 ans jusqu’à mes 55 ans. J’ai officié au centre jusqu’en Excellence et les sept dernières années à la touche jusqu’en DHR.

Comment avez-vous vécu cette expérience ?
Daniel Moulinier : Très bien, je ne regrette en aucun cas de l’avoir tentée. Je n’ai jamais vraiment rencontré de difficultés ni été impliqué dans des affaires difficiles. A un peu plus de 60 ans il m’arrive toujours de faire la touche pour notre équipe de 4ème division. Et bien que sollicité, j’ai toujours refusé de quitter le club de Berneuil.

Quelle est la bonne attitude à adopter quand on veut arbitrer ?
Daniel Moulinier : Le premier mot qui me vient à l’esprit est le « Respect de l’autre ». Bien sûr il faut de l’assurance, connaître les lois du jeu, c’est primordial mais si vous voulez être respecté il faut commencer par respecter les autres. Tout d’abord, par exemple, lorsque l’on s’adresse à un joueur on lui dit « Monsieur », c’est la base.

Est-ce que vous avez su transmettre votre passion ?
Daniel Moulinier : Il semblerait en effet que mon fils en ait héritée mais il se débrouille bien mieux que moi. A 15 ans il a été victime d’une double fracture tibia/péroné et ensuite il a décidé de devenir arbitre. Cela lui a plu et aujourd’hui il est arbitre de touche au niveau national.

Spontanément quel est le souvenir heureux qui vous vient à l’esprit ?
Daniel MOULINIER : Je dirais la Finale de la Coupe Edely en 2000.

L’attachement que vous éprouvez pour ce club est-il toujours aussi profond ?
Daniel Moulinier : Oui bien sûr même si l’âge et surtout l’occupation que me procurent maintenant mes petits-enfants ne me permettent pas de participer autant qu’avant. J’essaie de profiter un peu plus de ma famille. J’y ai aussi beaucoup d’amis et je ne suis pas le seul ancien, Didier Poitou, le trésorier a le même âge et la même ancienneté que moi au club.

Avec du recul comment l’état d’esprit a-t-il évolué de votre point de vue ?
Daniel Moulinier : Autrefois nous n’avions pas beaucoup de distractions à notre disposition. Il y avait le foot et souvent c’était tout. De nos jours il y a une multitude d’activités qui est proposée. Il y a moins de motivation, moins de sérieux, moins d’engagement, moins de goût de l’effort. Heureusement nous avons quelques jeunes qui s’investissent pour le club certainement car il demeure très familial.

Quel serait le conseil que vous donneriez à des jeunes qui se lancent dans l’arbitrage ?
Daniel Moulinier : Il faut en avoir l’envie, que ça vienne de soi et pas des autres, ne pas le faire par défaut et persister. Trop souvent c’est l’aspect financier qui attire et ça ne dure qu’une saison ou deux. Il faut se poser la bonne question et se demander si la motivation qui nous pousse vers l’arbitrage est vraiment la bonne, sans quoi c’est l’échec assuré.

Reportage réalisé par Isabelle Bonneau
Animatrice de la commission
« Valorisation de l’engagement bénévole »

 

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