Corentin Nakonieczny
Publié le 30/05/2022
Qui a dit que le bénévolat rimait avec quinqua ? Corentin Nakonieczny nous prouve qu’il n’y a pas d’âge pour devenir bénévole. Il est tout jeune mais comme on le sait, le talent n’attend pas le nombre des années et il n’en manque pas. A tout juste…. 23 ans, avec un grand cœur, il redouble d’énergie et consacre son temps depuis déjà 9 ans à l’éducation des enfants de l’école de Foot du club de St Angeau.
Avant de devenir bénévole, quels ont été vos premiers pas dans le monde du Football ?
Corentin Nakonieczny : J’ai commencé à jouer tout petit jusqu’en U11 au club de St Amand de Boixe et ensuite j’ai continué en U13 au club de St Angeau où je pratique toujours aujourd’hui en équipe senior.
Cette vocation pour le bénévolat vous est venue très jeune, semble-t-il ?
Corentin Nakonieczny : Oui, à 14 ans j’ai voulu me rendre utile et aider. Cela m’est venu par instinct, d’un seul coup comme une évidence.
Quelle a été la réaction des dirigeants en place ?
Corentin Nakonieczny : On m’a proposé d’accompagner un dirigeant qui s’occupait des catégories U6-U7. Cela m’a tout de suite plu, je me suis dit « pourquoi pas ». Un jour cette personne a décidé d’arrêter et j’ai pris la suite.
Aujourd’hui quelle responsabilité occupez-vous au sein du club ?
Corentin Nakonieczny : Au fil des années, on m’a fait confiance, j’ai suivi différentes formations jusqu’au CFF3 pour pouvoir entrainer et gérer une école de foot et on m’a confié le poste de responsable de l’Ecole de Foot du club. Le samedi matin je m’occupe des U6-U7 en alternance avec les U8-U9 et l’après-midi des U13. J’assure de toute façon un suivi de toutes les catégories. J’aide bien sûr aussi pour l’organisation des manifestations.
Vous avez suivi plusieurs modules de formation, est-ce que cela a eu un impact sur vos études ?
Corentin Nakonieczny : Oui cela a un impact positif. J’ai passé un BAC Pro Commerce et en fait, les formations que j’ai suivies pour le club ont été un déclic, le commerce n’était pas ma voie : j’étais fait pour travailler dans le sport et surtout m’occuper d’enfants, les éduquer, leur apprendre les bons gestes, être vigilant. Aujourd’hui je souhaite obtenir un BPJEPS à la fin de la prochaine année scolaire. J’ai plusieurs modules à valider. J’en ai déjà validé deux sur quatre et les formations suivies pour le football m’ont vraiment bien aidé. Cela va me permettre de devenir éducateur sportif et le centre social dans lequel j’effectue un service civique serait prêt à me recruter.
Qu’est-ce que cela vous apporte sur le plan personnel ?
Corentin Nakonieczny : J’étais de nature plutôt timide. Mais on m’a invité à aider, on m’a donné des responsabilités, on m’a fait CONFIANCE. Je n’avais pas peur, je n’étais pas seul, j’ai pris de l’assurance. J’ai appris à prendre des initiatives, faire du recrutement, gérer les parents, à connaître les enfants pour qu’ils progressent et qu’ils prennent du plaisir surtout. On se dit ce n’est peut-être pas fait pour moi mais quand on voit que l’on réussit, que les enfants nous aiment bien, on se dit qu’on a fait le bon choix.
Que pensez-vous du mélange intergénérationnel qui peut exister dans un club ?
Corentin Nakonieczny : Ce sont des rencontres très riches, on découvre de nouveaux points de vue, on échange des connaissances. Cela permet à tous de se remettre en question. Il faut parfois modifier ou adapter les exercices, proposer des nouveautés comme le Footgolf ou le Foot Pétanque.
Quel est le regard des jeunes de votre âge sur votre investissement ?
Corentin NAKONIECZNY : Ils sont parfois étonnés de tout ce que je fais, ils me disent que c’est bien. Alors j’essaie de les intégrer (les jeunes sont heureux que les seniors prennent du temps pour venir les voir). Certains de mes coéquipiers m’aident et je suis prêt à les épauler, à les mettre dans les meilleures conditions car il ne faut pas les envoyer directement dans « le grand bain » comme ça.
Quel message souhaitez-vous faire passer à tous ceux qui hésitent encore ?
Corentin Nakonieczny : Que les associations ne pourraient pas fonctionner sans bénévoles. Qu’il ne faut pas hésiter à s’investir et demander de l’aide. Ne pas hésiter non plus à suivre des formations et devenir éducateur, c’est une expérience enrichissante et toujours un plus sur un CV. Personnellement j’aime tellement ce que je fais que je n’attends rien en retour mais quand vous avez entrainé des enfants en U6 et que vous les voyez plus tard évoluer dans des grands clubs, c’est quand même très gratifiant. On se dit « ils ont fait un sacré parcours, j’y suis peut-être un peu pour quelque chose… »
Reportage réalisé par Isabelle Bonneau
Animatrice de la commission
« Valorisation de l’engagement bénévole »