Claudie Cai Thi Chan

Publié le 29/03/2021

Claudie Cai Thi Chan, symbole à la fois d’humilité, de sensibilité et d’efficacité veille maternellement sur son club, l’AS Condéon Reignac, depuis 24 ans !

Claudie, vous chérissez particulièrement votre club, depuis quand date cette belle rencontre ?
Claudie
 Cai Thi Chan : En fait, mon mari, Michel était déjà joueur/entraineur dans ce club. Il a joué d’ailleurs jusqu’à 62 ans. Il s’occupait aussi de tracer le terrain, de son entretien, de la touche, de la buvette avec un peu d’aide quand même. Et moi, j’ai pris mes premières fonctions de secrétaire en 1997, à 45 ans. Je ne crois pas que je me serais investie comme cela plus jeune. A partir de 2008, j’ai assumé la présidence, sans pourtant en avoir vraiment le titre jusqu’en 2018.

Comment cela se fait-il ?
Claudie : Vous savez à l’époque, le président souhaitait passer le relais et dans les petits clubs, les dirigeants se font rares, il faut être souvent multitâche. Il fallait bien faire marcher ce club. J’ai donc essayé de tout concilier : le secrétariat, la trésorerie car j’étais comptable et les tâches du président.

On doit ressentir parfois un peu de solitude devant toutes ces responsabilités ?
Claudie : Oui j’ai beaucoup travaillé toute seule. Je me suis souvent fait « des cheveux blancs ». J’aime les choses bien faites, que ce soit carré, le respect. On est responsable de la bonne marche du club et ce n’est pas simple. Il faut aussi gérer les joueurs, régler parfois des litiges, maintenir une bonne trésorerie et pour cela organiser des manifestations, etc. Heureusement j’ai pu compter quelques années, sur Monsieur Brusseau qui m’a bien épaulée mais qui est malheureusement décédé en 2010.

Au-delà de toute cette charge de travail, quelles ont été vos récompenses ?
Claudie : Nos montées sur deux années successives en 4ème puis 3ème division ont été de grands moments de joie.

A votre avis, quelles sont les qualités requises pour s’engager bénévolement ?
Claudie : Il faut se sentir concerné, donner de sa personne, de son temps. Faire preuve de bonne humeur, de convivialité. Être exigeant, humble et ne pas attendre de retour.

En tant que femme, diriez-vous que votre approche est différente ?
Claudie : Elle est différente dans le sens où on fait preuve peut être de plus de sensibilité, de petites attentions. Les joueurs, je les considère comme mes enfants. Je suis un peu leur « coach mental » pour apporter un peu de réconfort si nécessaire ou calmer les esprits. J’envoie des petits messages. Suite à mes soucis de santé, ils m’ont apporté à leur tour leur soutien par des petits mots sympas « vous êtes courageuse », « vous nous manquez » …et ça fait plaisir.

Votre président, Jérémy Bordelais dit de vous et de votre époux « sans eux ce ne serait pas pareil », qu’en pensez-vous et comment envisagez-vous l’avenir  ?
Claudie : Je suis très heureuse qu’il ait accepté le poste de Président car il est très compétent et il a su se faire assister par des jeunes dirigeants de très bonne volonté. Parfois j’aimerais laisser mais ce n’est pas facile, j’aime ce que je fais…..Je ne peux pas m’empêcher de me faire du souci en ce moment avec cette crise sanitaire qui risque d’anéantir beaucoup d’efforts. Quoiqu’il en soit, je ne pourrais pas partir comme ça sans savoir qui me succédera.

Reportage réalisé par Isabelle Bonneau
Animatrice commission « Valorisation de l’engagement bénévole »   

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