Christine Drapier

Publié le 30/10/2021

Alors qu’elle devait juste « dépanner » quelques temps, voilà comment, Christine Drapier s’est retrouvée au poste de secrétaire générale du club AM.S ST YRIEIX et ce, depuis 17 ans….

Comment a débuté cette belle rencontre avec le club de St Yrieix ?
Christine Drapier : En 2000, mon fils qui était gardien de but a quitté l’ACFC pour St Yrieix. Cela m’a semblé bien naturel en tant que parent, de me joindre aux « petites mains » qui œuvraient pour l’organisation des tournois et animations diverses.

Quatre ans plus tard, on vous sollicite pour prendre plus de responsabilités ?
Christine Drapier : Oui le président de l’époque, un peu désemparé avec un poste devenu vacant m’a demandé si je ne pouvais pas « dépanner » en reprenant la fonction de secrétaire général. J’ai accepté « seulement pour dépanner, bien sûr » étant secrétaire de métier et cela fait maintenant 17 ans que ça dure…

Le président, Philippe Andrieux, dit de vous que vous êtes méritante et omniprésente ?
Christine Drapier : En plus du secrétariat, je m’occupe également de la buvette qui est ouverte parfois du matin au soir les samedis, entre les matchs de jeunes et de seniors. J’organise également avec d’autres bénévoles, un bric à brac deux fois par an qui nécessite beaucoup d’investissement.

Pourquoi être bénévole et de surcroit au service du football ?
Christine Drapier : Mes parents ne m’ont pas particulièrement sensibilisée au bénévolat mais je crois que c’est lié à mon caractère. Je crois qu’il faut aimer rendre service, être à l’écoute, diplomate. Quant au football, à 14 ans j’ai pris une licence de joueuse, juste une saison, déjà à l’époque à St Yrieix car le club souhaitait créer une équipe féminine. Mes parents m’ont demandé alors de choisir car la voile, la danse et le foot, ce n’était plus compatible. Et puis mon fils a été joueur et mon mari s’est occupé également de l’école de foot, c’est ainsi que je me suis mise au service du football.

Comment avez-vous vécu votre intégration en tant que femme dans ce milieu majoritairement masculin ?
Christine Drapier : J’ai reçu un très bon accueil. Tout s’est fait naturellement, sans critique, sans hiérarchie, sur un même pied d’égalité. Les relations sont peut-être même plus faciles.

Quel a été le geste auquel vous avez été le plus sensible ?
Christine Drapier : J’ai été très touchée par une attention toute particulière, originale et personnelle d’un ancien président, Joël Vignaud, qui m’avait offert lors de la remise d’une médaille Ligue, un livre photo qu’il avait constitué avec plein de photos de manifestations que nous avions organisées et il avait pris la peine d’inscrire un commentaire pour chacune d’elles.

Que retenez-vous de tout ce temps consacré au football ?
Christine Drapier : J’étais une personne plutôt timide et réservée. Je pense que ma personnalité a changé au fil des ans. Le fait d’être au contact d’un public, de s’exprimer devant une assemblée apprend à avoir plus d’assurance et de confiance en soi. J’y prends du plaisir, j’aime me rendre utile. On s’entend bien, on s’entraide, on s’entraine aussi. On forme une belle équipe de la même génération où règne une bonne ambiance. Et puis c’est gratifiant lorsque les manifestations sont bien réussies.

Comment envisagez-vous la relève, justement, par la nouvelle génération ?
Christine Drapier : En ce qui me concerne, je suis ravie d’avoir trouvé un secrétaire adjoint qui assume désormais toute la gestion des licences à ma place et c’est un grand soulagement. Nous avons aussi mobilisé plus de jeunes pour s’investir les samedis entre autres à la buvette pour nous donner un peu de souffle et nous croisons les doigts pour que ça dure. J’aimerais passer la main, à mon âge, pour avoir un peu plus de temps pour mon couple, mon petit-fils. Les jeunes arrivent avec des idées nouvelles et c’est bien mais ce n’est pas facile à trouver.

Quelles sont, pour vous, les qualités du parfait bénévole ?
Christine Drapier : Je dirais le dévouement, l’engagement et la stabilité. Beaucoup se proposent mais arrêtent très vite. Il ne faut pas le vivre comme une contrainte mais comme un engagement de soi et pour les autres. Être disponible et ne pas opter pour du temps choisi. Être moins consommateurs ou spectateurs et plutôt ACTEURS.

Reportage réalisé par Isabelle Bonneau
Animatrice commission « Valorisation de l’engagement bénévole »  

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