Béatrice Gauthier

Publié le 16/12/2021

C’est avec beaucoup de sincérité et de passion que Béatrice Gauthier se confie sur son parcours de bénévole. Une belle personne, enthousiaste et épanouie qui s’investit pour son plus grand bonheur au sein de son club, l’AMS Soyaux et nous offre ainsi, pour cette fin d’année, un témoignage rempli d’espoir et de bienveillance.

Béatrice, vous resterez liée à jamais à l’histoire de l’AMS Soyaux ?
Béatrice Gauthier : C’est en effet mon père, Jacques Gauthier qui a créé le club en 1947, il a joué jusqu’à 40 ans et nous a quittés, comme il l’aurait souhaité, après avoir rédigé son dernier compte-rendu de match alors qu’il avait 81 ans.…

Vous-même avez-vous pratiqué le football ?
Béatrice Gauthier : Comme vous l’avez compris, j’ai été élevée dans le milieu du football. J’ai pris une licence à 13 ans et j’ai pratiqué jusqu’à 21 ans. Mes parents m’ont toujours accompagnée et mon enfance a été très heureuse.

Comment devient-on bénévole ?
Béatrice Gauthier : J’ai eu deux fils, deux footballeurs bien sûr. On les accompagne, on veut se rendre utile et on commence à proposer son aide à la buvette. J’avais environ 30-35 ans à l’époque, quand tout a commencé.

Ce goût pour le bénévolat, vous l’avez reçu en héritage ?
Béatrice Gauthier : Je crois que c’est à la fois dans les gênes que m’ont transmis mes parents mais aussi dans ma nature profonde.

Quel accueil vous a-t-on réservé ?
Béatrice Gauthier : J’ai été très bien reçue avec douceur et gentillesse. C’était comme une évidence, on m’a passé le flambeau et je me suis sentie considérée.

On vous a décerné cette année une médaille d’or pour 25 ans d’engagement bénévole, quel a été votre parcours ?
Béatrice Gauthier : J’ai commencé à servir à la buvette et je continue toujours. Je fais des crêpes les mercredis et les week-ends et une bonne odeur embaume le club house et remplace celle de la « sueur ». Puis au fil des années plusieurs opportunités sur le plan technique m’ont été données, j’ai suivi une formation et j’assure le management d’une équipe féminine (9-11 ans). Je participe également à l’encadrement des stages pendant les vacances scolaires. Je suis référente des bénévoles, nous formons un groupe et organisons différentes manifestations festives comme le Téléthon, des repas, une brocante, le Goûter de Noël…

Où puisez-vous tout ce dynamisme ?
Béatrice Gauthier : Durant toute ma vie professionnelle, le bénévolat a été pour moi, une échappatoire. Je débauchais le samedi, filais au stade et enfin je pouvais faire le vide et cela me faisait un bien immense. C’est un équilibre de vie, c’est ma force et la meilleure thérapie qui existe. Et maintenant que je suis à la retraite, c’est encore plus de plaisir.

Que retenez-vous de ces années passées ?
Béatrice Gauthier : Je suis très émue d’accueillir à l’école de foot, les enfants d’anciens « petits » dont le bout du nez dépassait à peine du comptoir de la buvette il y a quelques années et qui ont bien grandi et sont devenus papas depuis. Au fil des années, j’ai pu lire sur leurs visages la joie à chaque victoire et la déception après une défaite. J’ai été parfois la grand-mère qu’ils n’ont peut-être pas eue.

Pourquoi pensez-vous que cela soit bénéfique de s’engager dans le bénévolat ?
Béatrice Gauthier : Il ne faut pas que les jeunes craignent de s’engager. Cela apporte beaucoup sur le plan relationnel, procure une expérience qu’il est intéressant de noter sur un CV. Il faut aller chercher des personnes qui pourraient être plus réticentes, les sortir de leur isolement, s’adresser à des retraités pour leur disponibilité, aux jeunes pour des idées nouvelles. La mixité des genres, des générations et des ethnies est aussi très enrichissante. Et surtout prendre du plaisir, bien s’entendre, faire preuve de compréhension et d’adaptation.

La joie, la tristesse, la colère sont des sentiments que vous avez déjà éprouvés ?
Béatrice Gauthier : Oui, la joie, la plupart du temps, la convivialité et la bonne ambiance qui règnent lors des repas. La tristesse, quand un membre de notre deuxième famille nous quitte, comme Abdel Rifaï, un bénévole extraordinaire à qui nous avons rendu un hommage posthume très émouvant. La colère, lorsque des individus contre lesquels, il est difficile de lutter, viennent de l’extérieur pour nuire volontairement au club et salir notre image…  Vivre cela, pour moi, c’est contre nature !       

Comment envisagez-vous l’avenir ?
Béatrice Gauthier : Je serai toujours présente aux côtés de notre Président, Bruno Clairembaud. Bien sûr toute seule, je ne suis rien, je n’existe que parce qu’il y a une équipe avec moi. Les décisions que je prends viennent de mon cœur, je suis entière et je vais jusqu’au bout…Tant que mon âge et ma santé me le permettront, je continuerai à faire le maximum et m’éclater. Je suis à 100 % pour le bénévolat, ce n’est que du bonheur…                

Reportage réalisé par Isabelle Bonneau
Animatrice de la commission
« Valorisation de l’engagement bénévole »  

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