Alain Turpeau
Publié le 22/02/2022
Impliqué et serviable, Alain Turpeau met ses talents de manager au service de son club l’A.S. Borderies dans la petite commune de Louzac-Saint-André, à proximité de Cognac, où Foot Loisir rime avec plaisir.
Qu’est-ce qui vous a poussé à pratiquer le football ?
Alain Turpeau : Il y a 50 ans, à l’époque où j’allais à l’école à Crouin, c’était le sport le plus populaire que l’on pouvait pratiquer et qui nous était enseigné. C’est ainsi que j’ai fait mes débuts dans le club de Javrezac.
Vous êtes arrivé en quelle année au club de Louzac-Saint-André ?
Alain Turpeau : J’ai pris une licence joueur en 1993 et j’ai participé en compétition jusqu’en 2005. Je portais le n°6 et j’ai été capitaine. Ensuite j’ai pris ma première licence de dirigeant et j’ai commencé à m’occuper de pas mal de choses comme c’est souvent le cas dans les petits clubs.
Depuis combien de temps avez-vous créé une équipe de Foot Loisir ?
Alain Turpeau : Je suis justement devenu dirigeant en 2005 car nous avons créé cette année-là une équipe de foot loisir en parallèle à notre équipe senior. En 2007 nous avions encore jusqu’à 100 licenciés répartis en sénior, foot loisir et plusieurs catégories de jeunes. Nous n’étions pas peu fiers d’ailleurs, d’avoir eu une équipe de jeunes d’un niveau plus élevé que Cognac et qui dominait les rencontres. Depuis 2018, faute d’encadrement, seule a survécu notre équipe de Foot Loisir qui se porte très bien et dans laquelle je joue en compagnie d’un de mes fils avec une vingtaine d’autres licenciés.
Quelles sont vos fonctions exactement ?
Alain Turpeau : Je suis vice-président, correspondant, entraineur… Etant donné qu’il n’y a pas de championnat officiel, on s’est organisé un planning de rencontres (20 au total) que je gère avec des clubs de Charente et de Charente Maritime. Afin de tenir notre budget, j’organise avec une petite équipe des repas (je fais les courses aussi) pour financer les dépenses auxquelles nous avons à faire face dans l’année.
Quelles sont les particularités du foot loisir et pour quelles raisons a-t-il séduit dès sa création ?
Alain Turpeau : Justement parce que c’est du « loisir », il n’y a pas d’esprit de compétition, beaucoup moins de contraintes. Pas d’arbitres et pourtant aucune contestation quant aux fautes commises. Il règne un bon esprit. Sur le plan familial, les rencontres ont lieu le vendredi soir et permettent d’avoir tout le weekend de libre. On peut se permettre un peu plus facilement d’être absent, l’enjeu n’est pas le même. On accepte aussi bien des débutants que des joueurs plus expérimentés. C’est très plaisant et intéressant de côtoyer cet univers différent où se mêlent harmonieusement des gens de tous âges et de tous niveaux sociaux. Les jeunes s’intègrent assez facilement dans l’encadrement et l’organisation de manifestations, à l’image également de mon fils qui s’investira probablement dans le club comme il le fait déjà en tant que conseiller municipal.
Vous êtes directeur de magasin, vous arrivez malgré tout, à tout concilier ?
Alain Turpeau : Je mentirais si je disais que cela ne demande pas d’efforts. J’ai la chance d’avoir une épouse compréhensive et qui accepte que je consacre du temps au bénévolat parfois au détriment de ma famille. Mais que ferait-on sans bénévole ? J’ai à cœur de maintenir ce petit club auquel je suis attaché et de dynamiser ma commune. J’aime m’impliquer et manager.
Votre président, Patrice Chaumette dit que l’une de vos qualités c’est de savoir rester calme et posé, c’est une qualité indispensable lorsqu’on manage une équipe ?
Alain Turpeau : Il faut savoir souder une équipe, qu’elle prenne du plaisir, du bon temps. Je pense en effet qu’il faut savoir rester calme, posé, patient, tolérant. Cela ne sert à rien de s’emporter, il faut au contraire rester modéré, être à l’écoute, avoir un discours approprié selon les personnes à qui l’on s’adresse et donc apprendre à les connaitre, les analyser, être un peu « psy » de temps en temps.
Patrice Chaumette dit également que vous vous occupez de tout, que vous êtes un battant, c’est exact ?
Alain Turpeau : Sans vouloir être prétentieux, je pense que si j’avais arrêté, le club se serait certainement arrêté. Oui, il faut être battant, donner l’exemple de quelqu’un qui ne renonce pas. Mais j’en ai peut-être trop fait, seul, à une époque, il faut savoir s’encadrer de personnes de confiance pour se répartir les tâches, ce que j’ai fait depuis car il ne faut pas que cela devienne une contrainte, une surcharge de travail mais que cela reste du plaisir. Si on organise tout, on participe moins. Être bénévole c’est aussi s’accorder du temps pour profiter.
Reportage réalisé par Isabelle Bonneau
Animatrice de la commission
« Valorisation de l’engagement bénévole »