HONNEUR au bénévole du mois

Publié le 28/05/2024

Après avoir gardé les buts pendant plus de 25 ans, Christophe Chevaliéras consacre son temps depuis 14 ans à l’US Chateauneuf et ses licenciés dont il est devenu le gardien attentif, dévoué et bienveillant.

Le Football n’a pas été votre première passion ?
Christophe Chevaliéras : Non en effet, bien qu’issu d’une famille de footeux, je me suis dirigé vers le hand que j’ai pratiqué pendant 9 ans en tant que gardien de but.

Du hand au foot, il n’y a que la taille des cages qui a changé ?
Christophe Chevaliéras : Oui c’est tout à fait ça. J’ai rencontré des copains qui jouaient au foot à Fléac et qui m’ont dit « quand on voit ce que tu sais faire dans les buts au hand, tu nous rendrais bien service au Foot », j’ai donc signé ma première licence de foot au club de Fléac, en 1988, j’avais 18 ans, toujours comme gardien où je suis resté jusqu’en 2003. J’ai aussi fait une saison à Balzac et à Champniers.

Qu’est-ce qui vous a poussé à vous investir ?
Christophe Chevaliéras : De grosses blessures au genou m’ont amené à raccrocher petit à petit les crampons. J’ai occupé le poste de secrétaire de 2004 à 2009 au club d’Asnières où j’ai été encadré durant un an. Puis en 2010, j’ai inscrit mon fils à l’école de Foot de Châteauneuf où nous vivions depuis 1990 (à 500 m du stade d’ailleurs). Je connaissais des dirigeants et des joueurs et c’est alors que j’ai décidé de m’investir dans ce club et j’ai accepté la fonction de secrétaire que j’occupe toujours aujourd’hui. J’ai aussi resigné une licence de vétéran en 2011 durant 2 dernières saisons.

Secrétaire d’un club, c’est un poste-clé ?
Christophe Chevaliéras : Sur le plan administratif, c’est un poste qui demande de la rigueur, il faut consulter la messagerie, savoir utiliser Footclub, assurer le suivi des sanctions des joueurs, faire les démarches nécessaires. Les mardis je passe lors des entrainements des seniors pour transmettre des infos, je fais de même les mercredis pour les jeunes et, les dimanches, je suis sur le banc de touche aux côtés de l’entraineur principal, je m’occupe de la tablette, je prépare les affaires, j’ai quelquefois fait la touche…

Au-delà de toutes ces tâches, vous veillez en bon père de famille sur votre club ?
Christophe Chevaliéras : Les 500 m qui me séparent du stade facilitent les choses. Mais il faut souvent veiller à tout pour que les rencontres puissent se dérouler sans problèmes. Il faut regarder, aller voir, vérifier que tout est prêt… Ce sont souvent les mêmes qui font et lorsque quelqu’un a oublié ou n’a pas fait, on fait à sa place et ce n’est pas toujours facile de le faire remarquer, ce n’est pas le moment de perdre des bénévoles dont nous sommes à la recherche sans cesse. Pendant 4 ans, je me suis chargé du lavage des maillots j’ai tracé le terrain pendant 9 ans et j’ai dû tondre au moins 8 fois.

Vous savez également être à l’écoute des jeunes ?
Christophe Chevaliéras : Oui je trouve que c’est important. Quand on voit que ça ne va pas, que leur comportement n’est pas habituel, c’est primordial de pouvoir discuter, de les écouter pour connaître et comprendre les difficultés qu’ils rencontrent et les aider.

Que vous apporte le bénévolat et pourriez-vous, vous en passer ?
Christophe Chevaliéras : Non je ne pourrais pas m’en passer, j’ai besoin d’être actif, je le fais avec plaisir et je continuerai tant que je le pourrai, cela m’apporte un équilibre, ça change les idées, on côtoie du monde, on oublie tout, il y a de la convivialité, de l’ambiance, il y a le cœur des gens…

Quelle est l’attitude de la jeune génération ?
Christophe Chevaliéras : Ce qui a changé de façon générale, c’est la notion d’engagement et leur disponibilité : « je joue un peu quand je veux », ils sont dispos puis la veille ils ne le sont plus. Nous arrivons toujours, malgré tout, à composer notre équipe au complet. Ils savent cependant dire MERCI. Il est vrai que notre président, Jean-Yves Lasnier n’oublie pas de leur rappeler que le bureau fait le maximum pour eux.

Le bénévolat, c’est une histoire de famille ?
Christophe Chevaliéras : On s’est connu avec ma femme en 1988, date à laquelle j’ai pris ma première licence et depuis toutes ces années, elle m’a toujours suivi. Depuis trois ans, elle a signé une licence de dirigeante au club et partage ma passion comme je partage également la sienne pour l’équitation. Notre vie privée, nos invitations ont toujours été calées d’un commun accord en fonction des jours de matchs, des activités de nos enfants, les week-ends étaient parfois bien chargés, en déplacements aussi.

Un bénévole reçoit-il un peu de reconnaissance ?
Christophe Chevaliéras : C’est un travail de l’ombre. Un jour, toutefois, je me suis rendu compte, quelques heures avant le match, que le terrain n’avait pas été tondu, je l’ai donc fait au plus vite et à la fin de la rencontre quand je suis allé féliciter les joueurs pour leur victoire, ils m’ont dit « La victoire, elle est pour toi, en remerciement pour cette belle pelouse », c’est une marque de reconnaissance qui m’a fait plaisir. Enfin je remercie mon président, Jean-Yves, qui œuvre, lui aussi, beaucoup pour le club, de m’avoir désigné pour être « le bénévole du mois », cela me touche beaucoup qu’il ait pensé à moi.

Reportage réalisé par Isabelle Bonneau
Animatrice de la commission
« Valorisation de l’engagement bénévole »

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