HONNEUR au bénévole du mois
Publié le 21/12/2023
Il ne s’agit pas d’un conte de Noël mais c’est pourtant la belle histoire d’un petit garçon, nommé Guy Burbaud, qui prit sa première licence de foot alors qu’il n’avait que 13 ans et qui, comme par magie est resté fidèle et dévoué au club de JS Sireuil depuis 58 ans et le sera pour de nombreuses années encore…
Vous n’étiez encore qu’un petit garçon lorsque vous avez poussé la porte du club de JS SIREUIL pour ne plus en repartir ?
Guy Burbaud : Tout à fait, j’ai toujours vécu à Sireuil et j’ai pris ma première licence à 13 ans, j’étais minime mais comme il n’y avait pas d’équipe dans cette catégorie, je jouais dans l’équipe des cadets. A 18 ans j’ai intégré l’équipe senior et ma carrière de footballeur s’est arrêtée quand j’avais 35 ans. Je n’ai jamais eu envie d’aller ailleurs.
Quand vous étiez enfant, aller voir un match avec votre père, c’était le bonheur ?
Guy Burbaud : J’ai toujours baigné dans le monde du football. J’ai deux frères qui ont également joué. Mon père a toujours aimé le foot. Nous étions tout petits, il nous emmenait voir les matchs de l’ASAC. J’en ai gardé des souvenirs inoubliables. C’était une fête pour nous… une autre époque…
A partir de quel âge avez-vous décidé de vous rendre utile pour votre club ?
Guy Burbaud : Il manquait de dirigeants, j’avais 25 ans, j’ai décidé de m’investir et de prendre en charge le secrétariat, poste que j’occupe depuis 45 ans. Je me charge aussi des comptes-rendus des matchs pour la Charente Libre.
En 45 ans c’est une fonction qui a beaucoup évolué avec le temps ?
Guy Burbaud : En effet, quand j’ai commencé, tout était sous format papier y compris les licences. Et puis petit à petit tout cela s’est informatisé. J’ai apprécié cette évolution, je m’y suis bien adapté sans trop de difficultés. Il faut avouer que l’informatisation a bien simplifié les choses et fait gagner du temps.
Vous confirmez que c’est un poste clé au sein d’un club ?
Guy Burbaud : Oui en effet, il y a beaucoup de boulot, des périodes intenses pour démarrer une nouvelle saison. Il faut être au fait de tous les règlements, consulter la messagerie. Mais je ne suis qu’un maillon de la chaîne. D’autres fonctions comme celles de président, de trésorier, d’entraineurs le sont tout autant. J’aurais pu être intéressé par la trésorerie mais ma profession d’employé de banque me l’a interdit.
Qu’est-ce qui vous a poussé et vous pousse toujours à vous investir ?
Guy Burbaud : J’ai toujours trouvé que c’était naturel de le faire. Et puis vous savez parfois, il y a des postes qui ne sont pas toujours occupés par des personnes sérieuses, je voulais essayer d’apporter un peu d’amélioration. Ce sont aussi des moments de convivialité, de rencontre. Cela me permet de rester en contact avec des jeunes. Aujourd’hui je suis à la retraite et célibataire et grâce à cette activité je n’ai pas le temps de m’ennuyer et j’aime me rendre disponible.
Est-ce que les jeunes d’aujourd’hui s’investissent tout aussi naturellement que vous l’avez fait ?
Guy Burbaud : C’est regrettable mais les mentalités ont changé. Ils ne veulent pas sacrifier leur temps. Il faut trouver des personnes de confiance, les former et 15 jours après ils arrêtent parce qu’ils ne veulent pas avoir de contrainte.
Apparemment le secrétariat n’est pas la seule chose qui vous tient à cœur ?
Guy Burbaud : Il y a 15 ans j’ai souhaité en effet structurer et apporter un peu de stabilité à nos jeunes. J’avais demandé à ne pas travailler les mercredis pour pouvoir les encadrer. Je n’ai pas de formation mais mon expérience a compensé. Et puis j’ai dû arrêter car j’avais l’obligation de retravailler les mercredis. Mais depuis ma retraite, il y a 8 ans j’ai repris l’encadrement des U6-U7 et U8-U9 les mercredis et samedis. Ce sont un peu comme mes enfants, ceux que je n’ai pas eus…
Qu’est-ce qui vous a rendu le plus heureux au fil de ces années ?
Guy Burbaud : J’ai connu plusieurs montées. Aujourd’hui c’est une grosse satisfaction d’avoir une équipe en R2, c’est fabuleux. Notre équipe B vient également de monter en 1ère division. J’ai le souvenir aussi de notre victoire en Coupe Edely en 1983, on a fait la fête pendant 8 jours et de notre victoire en Coupe Charente en 1990.
Votre belle histoire est loin d’être terminée, n’est-ce pas ?
Guy Burbaud : Les gens se sont habitués et ne cherchent pas à me remplacer. Malheureusement, il ne faudrait pas vieillir, ce sont mes genoux qui ne suivent plus. Mais quand on aime, on ne compte pas…ni son argent, ni son temps et encore moins les années.
Reportage réalisé par Isabelle Bonneau
Animatrice de la commission
« Valorisation de l’engagement bénévole »