Bruno Fonteneau
Publié le 28/06/2022
Il ne s’était jamais senti l’âme d’un président et pourtant Bruno Fonteneau a franchi le pas il y a 10 ans. Passionné, volontaire et optimiste, il veille, depuis toutes ces années, du mieux qu’il peut sur son club, l’ET.S. LINARS pour le faire perdurer encore pendant de longues et belles années.
Cet attachement pour le club de Linars date depuis combien de temps ?
Bruno Fonteneau : Cela fait 22 ans. Auparavant je jouais au club de Basseau et j’ai dû arrêter avant mes 30 ans pour des raisons de santé. Puis nous avons déménagé pour vivre à Linars, nous avons inscrit au club, mon fils, en U13. Et voilà comment l’histoire a commencé…
Quelle a été votre première mission ?
Bruno Fonteneau : Comme beaucoup de parents, j’accompagnais mon fils, puis naturellement j’ai pris une licence de dirigeant en tant qu’accompagnateur d’équipes jeunes. Quelques années plus tard, le club recherchait un secrétaire, nous n’étions pas très nombreux, j’ai accepté le poste et l’ai occupé pendant six ans.
Aviez-vous envisagé de devenir un jour Président ?
Bruno Fonteneau : Pas du tout, je n’avais pas cette ambition, je n’en ressentais en aucun cas le besoin. Mais mon prédécesseur souhaitait arrêter, personne ne voulait du poste, nous étions en situation d’urgence, il fallait absolument palier ce manque. Cela me paraissait inconcevable que le club s’arrête, faute de Président. Alors je me suis lancé dans cette aventure. Désormais j’accompagne en parallèle, les équipes seniors et depuis que je suis à la retraite je consacre aussi mes mercredis après-midi aux plus jeunes, les U6-U7.
Aujourd’hui, avec un peu de recul, le regrettez-vous ?
Bruno Fonteneau : Non, j’y prends du plaisir sinon, si cela m’ennuyait, j’aurais arrêté. Nous formons une équipe restreinte, mais soudée et qui va dans le même sens. De plus, les personnes qui m’entourent, sont devenues au fil des années, de vrais amis.
Votre engagement bénévole semble naturel, vous avez des exemples dans votre famille ?
Bruno Fonteneau : Oui en effet, mon père a été bénévole à Basseau. Le football a toujours fait partie de ma vie et je n’ai connu que cela. On passait nos week-ends sur les stades, abandonnant repas de famille et anniversaires sans scrupules. Mon épouse quant à elle, est devenue secrétaire du club. Nous avons cette chance de partager une passion commune et de passer du temps ensemble.
Cette expérience est-elle synonyme de bons souvenirs ?
Bruno Fonteneau : Cela m’a permis de vivre des expériences formidables, comme notre montée en R3 et en D4 la même année. Mais vous savez la vie d’un club traverse plusieurs cycles, des hauts et des bas mais c’est normal. Il faut être confiant, savoir rebondir et toujours positiver.
Quelles sont vos plus grandes fiertés ?
Bruno Fonteneau : Je suis très fier de la création de notre groupement de jeunes depuis un an, le GJ Linars-Nersac-Fléac qui fonctionne bien avec de très bons résultats et de bons espoirs pour l’avenir. Je suis très heureux également d’avoir engagé une équipe dans le Critérium à 7. Cela nous a permis de conserver nos joueurs qui ont vraiment apprécié cette nouvelle compétition, justement car il y a beaucoup moins d’esprit de compétition, plus de souplesse, des arbitrages sans incident. Ils ont été convaincus et en redemandent. Et enfin, je suis très fier de pouvoir annoncer que la Municipalité doit nous installer dans l’été des Algeco pour que notre premier club house tant attendu, puisse ouvrir ses portes.
Quelles sont les qualités que doivent posséder un Président ?
Bruno Fonteneau : Quelquefois on me dit avec gentillesse « je n’ai jamais vu un président comme ça… » J’essaie de faire de mon mieux. Je crois qu’il faut savoir écouter, faire preuve de diplomatie, prendre des décisions collectives, arranger les choses, ne pas se décourager, accepter des situations parfois difficiles. Ne pas abandonner quand ça ne va pas, ce serait trop facile et pas juste.
Est-ce que vous pourriez vous passer de cet engagement bénévole ?
Bruno Fonteneau : Non je ne l’envisage pas. J’ai besoin de m’investir, je ne laisserai pas tomber. J’aimerais bien cependant que plus de jeunes s’investissent. Ils donnent des coups de main ponctuels, mais ils n’ont pas envie de prendre des responsabilités. L’effet COVID est passé par là aussi. Les mentalités sont différentes. Ce serait pourtant possible d’occuper un poste en doublon pour les former. J’aimerais leur dire : « Essayez au moins, participez et après vous verrez ».
Reportage réalisé par Isabelle Bonneau
Animatrice de la commission
« Valorisation de l’engagement bénévole »