Publié le 30/06/2021

Ancien pompier volontaire, aide-soignant Covid à l’hôpital, Stéphane Fouché a dévoué sa vie au service à la personne. Alors quoi de plus naturel que de s’investir une nouvelle fois et au service d’un club de football, mais pas n’importe quel club, celui de ses premiers débuts, l’AS Bel Air évidemment.

Après une longue et belle carrière de footballeur au sein de différents clubs, comment le retour « aux sources » s’est-il réalisé ?
Stéphane Fouché : Il s’agit du premier club dans lequel je me suis initié au football quand j’avais 5 ans. La vie par la suite m’a entrainé vers d’autres lieux mais je suis revenu vivre dans le quartier depuis quelques années et naturellement j’ai poussé la porte il y a trois ans et proposé mon aide.

Quelles sont vos fonctions au sein du club ?
Stéphane Fouché : Je suis dirigeant de l’équipe B et j’ai été nommé référent COVID. J’avais également commencé une formation d’arbitre officiel parce que cela me plait beaucoup mais j’ai été obligé de l’interrompre pour raisons médicales, j’arbitre donc bénévolement pour le club.

Qu’est ce que cela vous procure ?
Stéphane Fouché : Tout d’abord, je fais partie d’une équipe de dirigeants fort sympathiques, tout le monde s’entend bien. C’est important pour moi de me rendre utile, d’aider, de partager mon expérience. J’éprouve beaucoup de plaisir et c’est une occupation les week-ends.

Votre expérience professionnelle, celles de pompier et de joueur vous sont-elles utiles ?
Stéphane Fouché : Oui bien sûr. En tant qu’ancien joueur et aussi aujourd’hui comme arbitre, il m’est plus aisé de transmettre à mon tour et d’expliquer la bonne conduite à tenir. Quant à l’instinct du pompier et soignant, il refait surface lorsque c’est nécessaire.

Votre sens du dévouement semble avoir guidé votre vie, vos parents vous ont-ils inspiré ?
Stéphane Fouché : Mon père était dirigeant de football et je pense qu’en effet cela m’a donné confiance pour me lancer moi aussi. Ma mère s’était engagée également dans une association de quartier.

Un projet vous tient-il particulièrement à cœur ?
Stéphane Fouché : Nous avons présenté notre projet à la Mairie et j’en suis fier. Nous souhaitons vraiment devenir un vrai club et gommer cette étiquette de « club de quartier » qui souvent aux yeux des autres est péjoratif, synonyme de club difficile, à problèmes où on craint d’aller jouer. Nous nous sommes fixés l’objectif de faire monter nos deux équipes en 1^ère et 3^èmedivisions. Nous allons pouvoir utiliser le terrain synthétique de Lunesse et c’est vraiment un plus. Nous souhaitons également créer une vraie école de foot en intégrant à notre club, les jeunes de l’association de quartier.La mairie, le District nous font confiance, c’est encourageant et nous devons être à la hauteur de cette confiance.

Souffrez-vous au sein du club d’un manque de bénévoles ?
Stéphane Fouché : Non l’atout, malgré tout, du « club de quartier » c’est qu’il y règne l’esprit de famille, le bouche à oreille circule, chacun veut aider, ce qui fait que nous ne souffrons pas de pénurie de bénévoles. Nous allons même intégrer de nouvelles jeunes femmes qui ont commencé déjà à s’investir. Nous avons un bureau relativement jeune ; j’ai 53 ans et je suis le plus vieux dirigeant du bureau.

Comment envisagez-vous votre avenir comme bénévole ?
Stéphane Fouché : Vous savez c’est le sport qui m’a sauvé de la maladie. Ma vie s’est quelque peu interrompue pendant 4 ans et grâce au sport j’ai eu la résistance nécessaire pour lutter. Aujourd’hui c’est un privilège pour moi d’aider ce club et d’inculquer aux jeunes de faire le bien autour d’eux et je le ferai tant que je le pourrai.

Reportage réalisé par Isabelle Bonneau
Animatrice commission « Valorisation de l’engagement bénévole »   .